Actions & Réformes

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Au Maroc, se déroule la 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques en santé
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Maroc
Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb - Crédit photo : challenge.ma

La 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a entamé ses travaux, ce mercredi 16 novembre 2022 à Marrakech, avec la participation d’éminentes personnalités, de décideurs, d’experts, de spécialistes et de professionnels africains et internationaux. Elle durera trois jours.

La séance d’ouverture de ce Conclave, qui s’est déroulée en présence notamment du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de plusieurs membres du gouvernement et du Conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay, a été marquée par un Message adressé par le Souverain Marocain, aux participants, dont lecture a été donnée par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, M. Khalid Ait Taleb.

Dans ce message, le Roi Mohamed VI a assuré que "toute coopération Sud-Sud, qui se veut efficiente et vise à favoriser le rapprochement et la solidarité entre les peuples, doit inscrire en son cœur la question de la santé du citoyen."

Le Souverain a également indiqué que " la santé est l’un des défis majeurs auxquels est confronté le Continent africain, notant que la pandémie Covid-19 a bel et bien mis en évidence l’importance du travail collectif dans ce domaine, ainsi que “la nécessité de multiplier les projets sanitaires et de pourvoir nos pays des infrastructures sanitaires indispensables”.

confsantémaroc

Initiée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, du ministère de l’Industrie et du Commerce, du ministère de l’Economie et des Finances, et de l’Association Marocaine de Médecine Addictive et Pathologies (MAPA), cette conférence internationale, qui se poursuit jusqu’au 18 novembre, rassemble des expertises africaines et internationales afin de réfléchir sur les aspects de la santé dans des concepts élargis de politiques de santé publique, mais aussi pour ériger les piliers de la santé au futur, repenser la santé dans ses aspects organique, psychologique, économique, social et environnemental, en travaillant conjointement à une santé africaine commune moyennant également la culture, l’éducation et l’enseignement.

Cette Conférence se veut également l’occasion de mener un dialogue sur l’importance d’investir dans la santé en Afrique et d’adopter des solutions innovantes à travers le développement de transfert de technologies, de l’expertise et du savoir-faire.

Les débats émanant de cette rencontre s’attelleront au développement d’une vision commune de la future Santé en Afrique, en mettant l’accent sur le rôle des programmes de santé publique pour instaurer un climat de confiance à l’échelle communautaire, ainsi qu’entre les populations et les gouvernements.

Au menu de cette première Conférence, figure une série de tables rondes autour de plusieurs thématiques :

  • “Déterminants sociaux de la santé en Afrique”,
  • “Tueurs silencieux : maladies cardiovasculaires, oncologie, tabac, sucre obésité”,
  • “Santé mentale et addictions : éducation et enseignement”,
  • “Financement de la santé, responsabilité des états et soutenabilité financière”,
  • “Comment réussir le cannabis médical en Afrique ?”
  • et la “place de la médecine du futur en Afrique : médecine régénérative, digitalisation-télémédecine, intelligence et soins connectés”.

(map 16/11/2022)

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Un prêt de plus de 165 millions d'euros pour moderniser des CHR , et renforcer la lutte contre le Covid
Zone géographique
Côte d'Ivoire
Crédit photo : Gouvernement de Côte d'Ivoire

Le gouvernement de Côte d'Ivoire a procédé le 26 octobre dernier à la ratification officielle de deux accords de prêt : l'un avec la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), l'autre avec Agence japonaise de Coopération internationale (JICA).

Le premier, avec la BIDC, concerne le domaine de la santé. Estimé à un montant total de 37,12 milliards de FCFA ( soit environ 56 millions d'euros N.D.L.R.), il sera consacré au financement partiel de projets de mise aux normes des blocs opératoires, unités de réanimation néonatale et services d'imagerie médicale dans les hôpitaux de référence du pays.

Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, l'accord dans le domaine de la santé "comprend la construction, la réhabilitation ou l'extension, l'équipement de blocs opératoires, des unités de réanimation néonatale et des services d'imagerie médicale, ainsi que les laboratoires de 24 Centres hospitaliers régionaux (CHR) en vue de les élever aux normes standards en vigueur en matière de santé maternelle, néonatale et d'imagerie médicale."

Le second prêt d'environ 72,08 milliards de FCFA (soit environ 108 millions d'euros N.D.L.R.) de l’Agence japonaise de Coopération internationale (JICA) pour le financement du programme d’appui d’urgence en réponse à la Covid-19.

Pour Amadou Coulibaly,  le financement du programme d’appui d’urgence, en réponse à la Covid-19, permettra "de soutenir la mise en œuvre des politiques de santé publique visant à renforcer les capacités de réponse à cette pandémie. Il permettra aussi d’améliorer le financement du secteur de la Santé et de consolider, corrélativement, le rythme de progression de la croissance économique nationale."

 

 

 

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ELSAN lance à son tour un programme « Green Blocs »
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France
Illustration : @canva

Le Groupe ELSAN est engagé depuis plusieurs années en faveur de l’environnement en menant des programmes sur la réduction et la valorisation des déchets, la maitrise des consommations d’énergie et la diminution de l’usage des gaz anesthétiques. À l'instar d'autres institutions telles que le CHU de Toulouse en 2021, ( cf notre publication), le groupe d'hospitalisation privée annonce dans un communiqué du 12/069/2022 une nouvelle initiative visant à accélérer ces bonnes pratiques : le programme « Green Blocs », développé dans le cadre de la stratégie climat du groupe.

"Selon une étude parue dans The Lancet fin 2017, une opération chirurgicale sous anesthésie générale produit plus de gaz à effet de serre qu’un trajet Paris-Lyon en voiture". rappelle le communiqué.

ELSAN est engagé dans une démarche RSE 2022/2025 (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) collaborative et basée sur l’amélioration continue. Afin de poursuivre son engagement en faveur de la préservation de l’environnement et de répondre aux attentes des praticiens et soignants, le Groupe a décidé d’agir progressivement au niveau de ses 1100 blocs opératoires, en menant des actions concrètes avec les équipes terrain, pour réduire au maximum l’impact des interventions.

L’objectif est :

  • de lister et d’évaluer dans la durée les bonnes pratiques sur les différents postes (eau, énergie, déchets, gaz anesthésiques, …),
  • d’accélérer la mise en place des solutions en capitalisant sur les outils existants,
  • et d’organiser des retours d’expérience pour faciliter leur adoption dans les établissements.


Les établissements ELSAN en Gironde et Dordogne sont pilotes de ce programme « Green blocs » depuis janvier 2022. Le projet commun promeut des processus et des choix d’organisation plus respectueux de l’environnement, notamment concernant la réduction et l’optimisation des déchets, la suppression du protoxyde d’azote et la diminution des gaz halogénés, le passage au bio-nettoyage sans chimie et la lutte contre l’usage unique (tenues de blocs en tissu, suppression des bouteilles d’eau…).

Bertrand Mignot, directeur territorial en charge de ces établissements de santé du Grand Bordeaux et de Dordogne, souligne l’importance de cette initiative fédératrice : « la majorité des professionnels et des médecins comprennent l’intérêt de ce projet et beaucoup sont engagés pour sa réussite, qui nécessite une étroite coordination entre les équipes. La première action, la mise en place du bio-nettoyage sans chimie a été une réussite saluée par tous. D’autres actions sont en cours à la fois à l’échelle du territoire et dans chaque établissement ».

Plus de 20 établissements ELSAN ont déjà manifesté leur intérêt pour rejoindre le programme « Green blocs ».


Des actions concrètes en faveur de l’environnement
Dans le cadre de sa démarche RSE qui repose sur quatre piliers, les territoires, les patients, l’éco-performance et les talents (collaborateurs et médecins), ELSAN met en place des actions concrètes dans chacun de ses établissements, avec le support d’un réseau de 108 correspondants RSE :

  • Un établissement de santé génère plus de 50 types de déchets : 83% des sites ELSAN ont mis en place des initiatives de réduction des déchets à la source. Un partenariat avec la start-up Take a Waste permet d’accompagner les structures dans la diminution et la meilleure valorisation de leurs déchets. A ce jour, 77 établissements ont bénéficié d’un diagnostic de leurs filières et d’une feuille de route personnalisée ; 26 autres établissements le seront d’ici l’automne. 40 nouvelles filières de recyclage ont été créées.

Dans le cadre d’une coopération avec Proserve, des audits détaillés sont réalisés pour réduire spécifiquement les déchets médicaux infectieux (DASRI), notamment grâce à des campagnes de sensibilisation auprès du personnel et d’équipements de banalisation.
 

  • La consommation d’énergie d’un hôpital est le premier poste de ses émissions directes de gaz à effet de serre. ELSAN mène des chantiers de rénovation et d’optimisation de ses bâtiments et forme ses collaborateurs à une meilleure gestion de l’énergie, en particulier sur les postes les plus consommateurs (chauffage, climatisation, ventilation).

A ce jour, 88% des établissements ELSAN déploient des solutions de réduction des consommations d’énergie. Les derniers sites construits sont labellisés HQE (haute qualité environnementale).
 

  • Le protoxyde d’azote, couramment utilisé en anesthésie, est le troisième gaz à effet de serre, avec un pouvoir de réchauffement 300 fois plus élevé que celui du CO2 par unité de masse. Avec le support d’experts externes, ELSAN mesure les évolutions de l’usage de ce gaz pour accompagner le changement des pratiques dans les établissements les plus consommateurs. Dans le cadre de l’Université ELSAN, un programme de Développement Professionnel Continu (DPC) a été conçu, ouvert à tous les médecins et soignants. Les quatre sessions organisées depuis 2021 ont réuni près de 100 anesthésistes, personnels de blocs et pharmaciens, en provenance de 47 établissements ; le taux de satisfaction global est de 95%.


« Grâce à l’implication de chacun de nos 137 établissements, nous mesurons déjà des progrès dans le cadre du déploiement de ces programmes. Le secteur de la santé génère 8% des émissions globales de gaz à effet de serre en France, et, dans un contexte d’urgence climatique, nous souhaitons aller plus loin dans nos engagements. Nous avons décidé d’accélérer nos actions - c’est l’objet du programme « Green blocs », et de mettre en place une stratégie climat. Celle-ci comporte plusieurs volets : l’évaluation de nos émissions directes et indirectes sur les trois dernières années, la définition d’une trajectoire de réduction de nos émissions, un plan d’actions d’atténuation de notre impact et d’adaptation au changement climatique et des campagnes de sensibilisation aux grands enjeux environnementaux à tous les échelons de l’entreprise », conclut Valérie Loze, directrice de la RSE du groupe ELSAN.

« Nous avons initié des groupes de travail sur la mobilité et les achats responsables. Nous espérons travailler sur ces sujets en coopération avec toute la chaine de valeur du secteur et avec les acteurs de la santé qui sont également engagés - ou souhaitent le devenir - dans des démarches vertueuses. »

 

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L'Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS) du Bénin est officiellement installée
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Bénin
Crédit photo : Présidence de la République du Bénin

Ce lundi 12 septembre 2022, à la suite d'une cérémonie solennelle présidée par le Chef de l'État du Bénin Monsieur Patrice TALON, les membres de l'Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS) ont officiellement pris leur fonction.

Le gouvernement béninois a décidé en 2016, de procéder au diagnostic des dysfonctionnements du système de la santé et d’engager les réformes nécessaires pour corriger les insuffisances et les faiblesses majeures qui limitaient son bon fonctionnement et sa performance. Conformément au décret N°2019-417 du 25 septembre 2019 définissant ses attributions, son organisation et son fonctionnement, l’ARS a pour mission de veiller à la réalisation du droit à la santé pour tous les citoyens par l'amélioration continue de la qualité des soins.

Pour assurer l'amélioration de la qualité des soins, l'ARS est chargée :

- de veiller à une offre de soins de qualité sur toute l'étendue du territoire national ;
- de définir les normes de qualité pour le secteur de la santé ;
- de conduire les processus d'accréditation des praticiens médicaux et paramédicaux ;
- de conduire les processus de certification des établissements sanitaires et d'assurer leur suivi ;
- de veiller au respect des pratiques médicales et paramédicales validées,
- de définir les mécanismes de développement et de régulation de la télémédecine ;
- d'émettre un avis conforme pour la prise des actes de déploiement et de redéploiement du personnel public du secteur de la santé à l'exception des membres du cabinet du ministre chargé de la Santé et de leurs collaborateurs immédiats ;
- d'émettre un avis sur les projets de répartition des affectations budgétaires de I‘État dans le secteur de la santé ;
- d'assurer le suivi de l'exécution du budget du ministère en charge de la Santé et de veiller à la bonne gouvernance.

 « Mon espérance va au-delà des mots, parce que le parcours de chacun mérite bien qu'on vous fasse confiance(...). La régulation du secteur de la santé permettra à chaque Béninois d'espérer que désormais les choses se feront autrement dans notre pays et pour de bon », a déclaré le Président de la République.

Monsieur Lucien DOSSOU-GBETE est le premier président du Collège de la jeune ARS du Bénin. Ce collège composé de huit personnalités mis en place pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois, sera appuyé dans sa mission par un Secrétariat Exécutif.

 

 

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Focus sur un reportage de la TV ivoirienne mettant en lumière les récentes réalisations sanitaires publiques
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Côte d'Ivoire

Ce 12 juillet 2022, la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) a mis en ligne sur sa chaîne Youtube un reportage sur le développement récent des établissements de santé du secteur public mené par le gouvernement. Un état des lieux réalisé depuis la décision de Mr Allassane Ouattara, de déclarer l'année 2013 comme l'Année de la santé. Cette réalisation audiovisuelle est pour notre Rédaction un écho pertinent à notre publication du 28 mars dernier : " Côte d'Ivoire : Grande opération de communication sur les chantiers hospitaliers en ce mois de mars".

D'une durée d'environ trente minutes, le documentaire de l'Emission " La Côte d'Ivoire en marche", se propose d'explorer les réponses apportées aux questions : 

  • " Qu'est ce qui fait que les Ivoiriens ont confiance en leurs hôpitaux aujourd'hui ?"
  • " Existe-t-il des plateaux techniques qui répondent aux normes en Côte d'Ivoire?" 

Le reportage est remarquable pour découvrir en images et  témoignages de patients, de soignants, quelques facettes du terrain sanitaire ivoirien. Car en général, lorsque nous faisons part de l'inauguration d'un hôpital, nous n'avons que des images figées, de la cérémonie et de quelques clichés du plateau technique. C'est une occasion de voir autrement les chantiers, terminés ou non, dans leur ensemble géographique, de suivre le parcours souvent difficile de certains patients pour accéder à un dispensaire ou autre structure de soins.

Cliquez sur l'image pour démarrer le visionnage

"La Côte d'Ivoire en Marche" Tout savoir sur le fonctionnement du système de santé ivoirien

video-RTI

 

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Déploiement des recommandations de la « mission flash » sur les urgences et les soins non programmés
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France
Crédit photo : ministère des solidarités et de la santé

Ce dimanche 10 juillet 2022, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, a annoncé  la diffusion aux Agences régionales de Santé (ARS) de l’instruction permettant le plein déploiement des recommandations de la « mission flash » sur les urgences et les soins non programmés pour l’été 2022. L’ensemble des textes réglementaires seront publiés, en complément, dans les premiers jours de cette semaine au Journal Officiel.

Grâce à la mobilisation conjointe des professionnels et de l’ensemble des services de l’État," les territoires disposent, jusqu’à la fin du mois de septembre, d’une série de leviers nouveaux pour garantir une réponse adaptée aux besoins de santé des Français" indique le communiqué ministériel.

Ces leviers permettent :

  • de soutenir les nouvelles coopérations entre professionnels, dans une logique de responsabilité collective répondant aux besoins de santé des populations de leur territoire ;
  • de reconnaître l’engagement supplémentaire des professionnels pour augmenter le temps soignant disponible ;
  • d’accompagner la pénibilité attachée au travail de nuit, notamment dans les hôpitaux.

Le ministre rappelle que les mesures ainsi validées par le Gouvernement constituent une « boîte à outils » opérationnelle, mobilisable en tant que de besoin par les territoires, faisant l’objet d’un soutien organisationnel et financier de l’État, en complément des leviers déployés à une échelle nationale.

Elles seront soutenues par une importante campagne de communication permettant aux Français de comprendre les nouveaux leviers et de mieux s’orienter dans le système de santé. En particulier, des messages pédagogiques seront diffusés pour inciter les Français à appeler le 15 préalablement à tout déplacement aux urgences, afin d’être mieux orientés vers une offre de soins adaptée à leurs besoins.

Ce plan « été » fera l’objet d’une évaluation tout au long de son déploiement, pour mesurer l’impact citoyen des efforts consentis par l’État et toute la communauté professionnelle.

 

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Le Focus de TelQuel Impact sur les plans de l’état marocain pour créer le système de santé demain
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Maroc
Illustration : Hôpital à Rabat - Crédit photo : Hospihub

Dans une publication du 10 juin dernier, la rédaction du journal marocain TelQuel Impact propose un dossier constitué d'un point d'étapes et d'indiscrétions, pour répondre à la question : " Que prévoit l’État pour remplir ses objectifs, dans le cadre de la réforme de la protection sociale, et plus particulièrement la généralisation de l’AMO, ce qui suppose un investissement massif dans de nouvelles infrastructures ainsi qu’une restructuration de la gouvernance du secteur, et enfin un recrutement conséquent de ressources humaines ?". De nouveaux concepts, tels que “Groupement sanitaire de territoire” (GST), Haute autorité de la régulation intégrée de la santé (HARIS), Agences régionales de développement de la Santé (ARDS) semblent faire partie de la réponse.

"Face visible du système de santé, l’infrastructure hospitalière a bénéficié d’une enveloppe de six milliards de dirhams en 2022 pour sa mise à niveau. Un quart de cette enveloppe, 1,5 milliard de dirhams, ira à la construction de nouveaux Centres hospitaliers universitaires (CHU) à Laâyoune et Rabat. Plus de la moitié de ce budget, 3,4 milliards de dirhams, sera allouée à la construction et la mise à niveau de centres hospitaliers provinciaux (CHP) et régionaux (CHR).

A noter qu’une enveloppe de 500 millions de dirhams sera dédiée à la mise à niveau des établissements de santé de soins primaires (ESSP). L’objectif de ce relifting des infrastructures ? Renforcer la dimension régionale de l’offre sanitaire. Selon nos informations, une nouvelle organisation de l’offre sanitaire est prévue. Une nouvelle configuration dans laquelle le rôle des centres de santé de proximité serait renforcé. Car l’ensemble de ces infrastructures devrait, selon nos informations, venir s’intégrer dans un nouveau système nommé “Groupement sanitaire de territoire” (GST).

Une offre régionale réorganisée

À la base de ce nouveau système, les ESSP qui auront pour mission de fournir l’offre de soins de proximité et feront office de point de référence à travers l’exercice de la médecine générale, de la pédiatrie, de l’obstétrique et des soins intensifs. Les deuxièmes points de relais du GST seront les CHP. Ces derniers pourront également fournir une offre de proximité de base à laquelle viendront s’ajouter des spécialités médicales comme l’ophtalmologie ou encore la réanimation. Au troisième niveau de cette nouvelle offre régionale, on retrouve les CHR qui devraient, eux, se positionner sur des spécialités médicales au niveau régional ou interrégional en offrant, par exemple, des soins d’oncologie et de neurochirurgie." (...)

lire la suite de l'article sur telquel.ma

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Le gouvernement ivoirien sanctionne les mauvais comportements dans le secteur de la santé
Zone géographique
Côte d'Ivoire
Les inspecteurs généraux pendant la conférence de presse Crédit : Afriksoir

C'est une séquence d'enquêtes, et mise en place de réelles sanctions qui a été lancée par le gouvernement de Côte d'Ivoire, dans le secteur de la santé. Au mois de décembre dernier, les conclusions de l’enquête menée par le ministère de la lutte contre corruption dans le secteur sanitaire avait provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, les internautes s’indignant de l’ampleur du phénomène et de la nature des infractions. 

"Vendredi 21 janvier, lors d'une conférence de presse, le ministère a déclaré avoir sanctionné une dizaine de personnes à des peines allant d’un simple avertissement à la révocation. Ainsi, le directeur de l’hôpital d’Abobo et cinq chefs de services ont été relevés de leur fonction après avoir été reconnu coupable de détournement de frais d’hospitalisation.

« Tout le monde sera concerné. Nul n’est au-dessus de la loi. Quand le tour de chacun arrivera, nous allons agir. Nous avons commencé par là où il faut commencer, nous avons surtout commencé par les services publics. »

Un infirmier de Koumassi a également été suspendu trois mois pour avoir vendu des médicaments à son propre compte. Le ministère indique que les vérifications dans le secteur hospitalier vont se poursuivre et que d’autres secteurs seront prochainement visés. « L’opération de vérification d’allégations sera poursuivie dans les autres secteurs publics, notamment l’administration fiscale, la justice, l’éducation, les transports… »

Des associations de lutte contre la corruption estiment que les mesures sont encore trop timides. La Côte d’Ivoire est classée 104e sur 180 pays sur l’indice de la perception de la corruption établi par Transparency International. Au moins 34% des usagers du service public indique avoir payé un pot-de-vin au cours des 12 derniers mois." (Source RFI)

Par ailleurs le ministère de  la santé procède aussi à des vérifications des structures de santé dont l'existence juridique et administrative pourrait se révéler en infraction.

Cet ensemble de mesures devrait avoir pour conséquence de rassurer les utilisateurs, mais aussi les partenaires étrangers. 

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1.8 milliards d’euros supplémentaires en soutien aux hôpitaux et aux personnels impliqués dans la lutte contre la Covid-19
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France

Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, annonce ce 23/12/2021 une 3ème circulaire budgétaire au titre de l’année 2021 allouant 1,8 milliard d’euros supplémentaires aux établissements de santé pour compenser les impacts financiers de l’épidémie de Covid-19. Elle garantit également la mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris notamment en matière de soutien aux politiques de santé publique promues par le ministère.

Au total, depuis le début de l’année 2021, 2.8 Md€ de crédits exceptionnels ont déjà été versés aux établissements de santé afin d’accompagner, au plus près des besoins, leur mobilisation exemplaire ainsi que celles de leurs équipes face à la crise sanitaire.

« Comme en 2020, les établissements de santé ont pu compter sur le soutien plein et entier de l’Etat et de la solidarité nationale. Face au Covid, nos hôpitaux se sont cette année encore adaptés, battus et dépassés pour que chaque patient soit pris en charge. C’était nécessaire. J’ai ainsi souhaité que soit versé dès la troisième circulaire l’ensemble des crédits de compensation des surcoûts budgétés à l’automne et au vu des prévisions d’exécution et de l’avis des fédérations, tenu à débloquer dès à présent le gel prudentiel », a déclaré Olivier Véran.

- Un soutien massif aux établissements de santé mobilisés face à la crise sanitaire

Depuis le début de la crise de la Covid-19, le ministère des solidarités et de la santé s’est engagé à accompagner les établissements de santé publics et privés, en première ligne pour lutter contre l’épidémie.

Cet engagement se traduit, d’une part, par 1,2 milliards d’euros supplémentaires, pour accompagner les impacts financiers directs de l’épidémie de Covid-19 sur les budgets des établissements, mais aussi pour apporter un soutien de trésorerie des établissements de santé les plus fragiles dont les difficultés de fonctionnement ont été amplifiés par la crise, afin qu’ils puissent se recentrer sur leurs missions de soins auprès de la population.

Pour cela, plus de 800 M€ d’euros sont délégués (en complément de 1,1 Md déjà délégué précédemment) pour compenser les surcoûts et pertes de recettes de fonctionnement engendrés par la crise, en tenant compte de l’incidence épidémique constatée et de l’exposition des établissements au sein de chaque région et pour cibler les soutiens apportés au plus près des besoins de chaque territoire.

Cette délégation prend également en compte la poursuite du financement de la stratégie de dépistage et de vaccination à hauteur de près de 200 millions d’euros, qui sont remboursés aux établissements en complément des compensations des autres surcoûts liés à la crise sanitaire.

- 650M€ de crédits supplémentaires pour concrétiser la mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris dans le cadre du Ségur de la santé et de la stratégie de transformation de notre système de santé

Au-delà des crédits dédiés à l’accompagnement des établissements de santé face à la crise, la3ème circulaire budgétaire vient finaliser le déploiement des derniers engagements du Ségur de la santé et assure la poursuite des mesures de la stratégie de transformation de notre système de santé initiée en 2018.

Dans le cadre du Ségur de la santé, près de 80M€ de crédits supplémentaires sont alloués en faveur des revalorisations des étudiants et internes en médecine, ainsi que 3M€ pour initier le déploiement des conseillers en transition énergétique et écologique en santé et assurer le financement des « hôtels hospitaliers ».

Par ailleurs, 190M€ viendront soutenir la mise en œuvre des plans et mesures de santé publique auxquels le Gouvernement a souhaité donner la priorité. Ces crédits visent notamment à renforcer le secteur de la santé mentale notamment la pédopsychiatrie, pour plus de 50M€, mais également la petite enfance.

La recherche et l’innovation en santé se voient également octroyées près de 150 M€ en faveur notamment du développement des systèmes d’informations hospitaliers dans le cadre des programmes Hop’EN et Symphonie pour près de 100M€.

Les engagements pris sont donc tenus et les crédits correspondants, versés dans un calendrier rapide pour permettre aux établissements de santé de poursuivre leur mission majeure d’accueil et de prise en charge des patients.

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Développement sanitaire en Côte d'Ivoire : bilan de l'action gouvernementale
Zone géographique
Côte d'Ivoire
Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville à Abidjan. Issouf Sanogo/AFP

La dernière lettre Santé de Business France ( numéro de décembre 2021 ) comporte un article faisant le bilan des décisions gouvernementales concernant le développement de l'infrastructure de santé.

Ainsi, il est indiqué que : "Depuis la mise en place du premier Plan national de développement sanitaire, en 2011, l’Etat ivoirien s’est focalisé sur la mise aux normes (ou remise en état) des infrastructures de santé à travers le pays. Sur plusieurs niveaux, entre 2012 et 2019, 10 hôpitaux généraux d’une capacité comprise entre 50 et 80 lits ont été construits, 22 centres hospitaliers régionaux (CHR) ont été réhabilités ainsi que 78 hôpitaux généraux et 233 centres de santé urbains et ruraux. Depuis 2011, le budget de la santé en Côte d’Ivoire est en augmentation de 70 %, a atteint 633 M EUR en 2021 et atteindra 673 M EUR en 2022.

Le nombre d’établissements sanitaires de premier contact (ESPC) est passé de 2 023 en 2016 à 2 252 en 2017 puis 2 705 en 2019, soit une hausse de 25% en 3 ans. Au total, la Côte d’Ivoire compte plus de 4 000 infrastructures sanitaires. (...)Le système sanitaire ivoirien disposait en 2019 de 152 blocs opératoires dans les établissements publics, 260 laboratoires publics de biologie médicale et 91 services de radiologie.

En 2019, le pays s’est également doté de la Couverture Maladie Universelle. Elle bénéficie aux populations les plus défavorisées qui ont désormais accès aux soins de santé de base. Elle représente une aubaine pour les cliniques privées qui réalisent 60 % à 70 % de leur chiffre d’affaires par les assurances ou les mutuelles. La CMU est donc force d’impulsion pour l’acquisition de matériel médical tant pour le secteur privé que pour le secteur public.

Le marché ivoirien des dispositifs médicaux dépend fortement des importations (90 %). Il n’existe pas de fabricant technique sur place. En revanche, certains consommables proviennent pour la majeure partie d’entre eux du Maroc, d’Inde ou de Chine. Concernant les équipements techniques (imagerie médicale, biotechnologie, instruments chirurgicaux, diagnostic et bloc opératoire), la majorité des fabricants internationaux sont présents en Côte d’Ivoire, soit via une implantation en direct, soit via un partenariat avec un distributeur local. Les grands fabricants internationaux partagent des distributions exclusives via plusieurs grands distributeurs, s’appuyant sur leur maitrise du marché et de la logistique locale.

A ce titre, le Plan National de Développement Sanitaire 2021-2025 réitère les actions du gouvernement ivoirien en faveur de développement du secteur de la santé. Le plan prévoit la construction et l’équipement d’un CHU, 10 CHR et de 10 HG. Des constructions de pôles de spécialités sont aussi prévues : centres de traumatologie (bloc opératoire, prise en charge des AVP, rééducation fonctionnelle)."...

N.B. Hospihub : Il est à noter en complément de cet article, que le Conseil des ministres réuni autour du Président Mr Ouattara le 01/12/2021 a adopté plusieurs décrets :

  • portant organisation et fonctionnement des Groupements hospitaliers, 
  • déterminant les modalités de mise en place d’un système d’information hospitalier pour les Etablissements Publics Hospitaliers et les Etablissements Hospitaliers Privés.
  • portant modalités de la mise en œuvre de la prévention et du contrôle de l’infection dans les Etablissements Publics Hospitaliers.
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