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L'International Hospital Federation lance le Prix d'excellence du Sultanat d'Oman pour les services de santé en situation de crise
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Monde entier
Crédit photo : International Hospital Federation

Reconnaître l'excellence et l'innovation des prestataires de services de santé pendant la pandémie de COVID-19 : tel est  l'objectif des prix 2021 de la Fédération Internationale des Hôpitaux ( IHF sigle anglais).  La Fédération Internationale des Hôpitaux lance ses IHF Awards 2021, son palmarès de récompenses pour les hôpitaux et les prestataires de services de santé après son report en 2020 en raison de la pandémie.

"La pandémie de COVID-19 continue de faire des ravages dans le monde entier et a soumis nos établissements et nos systèmes de santé à une pression inimaginable. Cependant, en réponse à cette pandémie, nous sommes ravis de constater que les hôpitaux et les organisations de soins de santé du monde entier ont également produit des projets remarquables et innovants pour combattre le COVID-19, dignes d'une reconnaissance mondiale. Nous souhaitons que les IHF Awards de cette année permettent  à ces projets d'être mis en évidence et qu'ils servent d'inspiration à d'autres." a déclaré Ronald Lavater, directeur général de la Fédération internationale des hôpitaux ( IHF) dans le communiqué transmis à la presse le 28 juin dernier.

Les 2021 IHF Awards comportent également une nouvelle catégorie, le Prix d'excellence du Sultanat d'Oman pour les services de santé en situation de crise. Ce prix vise à reconnaître les réalisations des hôpitaux et des organisations de soins de santé dans les pays en développement en temps de crise. Outre une reconnaissance mondiale similaire à celle des autres prix de l'IHF, l'organisation lauréate recevra une subvention de 10 000 CHF en plus des frais de voyage et d'hébergement.

Le Dr Lawrence Lai, président du comité des prix de l'IHF, y précise : "Nous aimerions que les prix de l'IHF de cette année touchent davantage d'hôpitaux et d'organismes de santé méritants. Cette nouvelle catégorie, le Prix d'excellence du Sultanat d'Oman pour les services de santé en période de crise, offrira une occasion en or à un plus grand nombre d'hôpitaux, en particulier à ceux qui ont fourni des services de santé exceptionnels, de montrer leurs réalisations exceptionnelles malgré des situations défavorables"

L'introduction de cette nouvelle catégorie porte à six le nombre total de catégories des prix IHF, qui comprennent les catégories suivantes :

- Prix du Grand Hôpital Dr. Kwang Tae Kim - récompensant les institutions (et non les projets individuels) qui ont excellé dans plusieurs domaines, y compris, mais sans s'y limiter, la qualité et la sécurité des patients, la responsabilité sociale des entreprises, le leadership en matière de soins de santé et les pratiques de gestion, ainsi que le soutien aux initiatives durables.
- Prix d'excellence pour la responsabilité sociale des entreprises - reconnaissant l'excellence ou les réalisations exceptionnelles en matière de promotion de la responsabilité sociale des entreprises.
- Prix d'excellence Austco pour la qualité et la sécurité des patients - reconnaissance de l'excellence ou des réalisations exceptionnelles en matière de promotion de la qualité et de la sécurité des patients.
- Prix d'excellence de l'American College of Healthcare Executives pour le leadership et la gestion - récompense l'excellence ou les réalisations exceptionnelles en matière de leadership et de gestion à la tête d'un hôpital ou d'un prestataire de services de santé.
- Prix d'excellence Ashikaga-Nikken pour les hôpitaux verts - récompensant les hôpitaux et les organismes de santé qui encouragent les initiatives durables et écologiques. 

Le concours IHF Awards 2021 est ouvert aux candidatures jusqu'au 31 juillet 2021. Les organisations lauréates seront annoncées lors d'une cérémonie de remise des prix pendant le 44e Congrès mondial des hôpitaux qui se tiendra du 8 au 11 novembre 2021 à Barcelone, en Espagne.

Plus d'informations sur les prix ici : https://worldhospitalcongress.org/awards/

                                              

À propos de la Fédération internationale des hôpitaux (FIH) : Fondée en 1929, l’IHF est une organisation internationale à but non lucratif à membres non gouvernementale dont la vision est « un monde de communautés saines desservies par des hôpitaux et des services de santé bien gérés où toutes les personnes atteignent leur plus grand potentiel pour la santé ». Ses membres sont des hôpitaux et des organisations de soins de santé du monde entier ayant une relation distincte et une contribution à la prestation de soins de santé. L’IHF offre à ses membres une plate-forme pour l’échange de connaissances, de stratégies et d’expériences ainsi que des opportunités de collaborations internationales avec différents acteurs du secteur de la santé. La FIH reconnaît le rôle essentiel des hôpitaux et des organismes de soins de santé dans la prestation de soins de santé, le soutien des services de santé et l’éducation. Son rôle est d’aider les hôpitaux internationaux à améliorer la norme, la qualité et le niveau de leur prestation de services à la population dans le but principal d’améliorer la santé de la société. www.ihf-fih.org

 

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Feu vert du Parlement au nouveau programme « L’UE pour la santé » 2021-2027 (EU4Health)
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Belgique

Le Parlement européen a adopté le mardi 9 mars 2021 le programme EU4Health ("Union pour la santé") visant à rendre les systèmes de santé européens plus résilients, traiter les menaces sanitaires transfrontalières, et rendre les médicaments et dispositifs médicaux plus accessibles. Ce programme, mis en place suite à la pandémie de coronavirus, est doté de 5,1 milliards d'euros. Il s'étendra sur la période 2021-2027.

Ses principaux objectifs consistent à « renforcer les systèmes de santé en aidant les pays à collaborer et à partager des données, ainsi qu’à rendre les médicaments et les dispositifs médicaux plus disponibles, accessibles et abordables », souligne le communiqué de presse du Parlement.

Le programme soutiendra également des actions liées à la santé en ligne et à la création de l’espace européen des données de santé. Il favorisera l’accès à des soins de santé de qualité, y compris l’accès à des soins de santé sexuelle et génésique. Le programme encouragera aussi l’amélioration de la santé mentale et l’accélération de la lutte contre le cancer.

 

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Le Ségur de la Santé alloue 448 millions d'euros au système de santé en Martinique
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Martinique
Hôpital Louis Domergue à Trinité. • Crédit ©Martinique 1ère

Le directeur de l'ARS Martinique, Jérôme VIGUIER a fait le point sur les montants attribués au DOM des Caraïbes par l'Etat, suite à la présentation détaillée le 9 mars 2021 ,du plan d’investissement du Ségur de la santé qui consacre 19 milliards d’euros à l’amélioration et à la modernisation du système de santé français.

Ainsi la région Martinique bénéficiera de 448 M€. Ce montant a été déterminé en tenant compte des priorités d’investissement sur la région, de la maturité des projets portés, et de la situation financière des établissements.

Plus en détail, 75M€ serviront à l’assainissement financier des établissements les plus endettés de la région, et 364M€ permettront de relancer les investissements en santé, moderniser les établissements, développer l’offre de soins, de suite et de réadaptation (SSR) et améliorer la prise en charge des personnes âgées.

De tous les établissements de santé, l’hôpital Louis Domergue de Trinité sera traité en priorité :  un dossier vieux d’une vingtaine d’années, qui entraîne depuis, de nombreuses grèves ou débrayages.70 millions d'euros lui seront alloués. L'agence régionale de santé a précisé "la nécessité de finaliser le dossier et de remobiliser les acteurs sur le nouveau projet de reconstruction". Le projet médical lié à la reconstruction a néanmoins déjà été validé en commission médicale d'établissement (CME) et le marché d'assistance à maîtrise d’ouvrage publié en décembre 2020, a été clôturé en février.

La région Martinique bénéficie également dès 2021 d’un soutien exceptionnel aux dépenses du quotidien des établissements de santé : 9M€ euros sont ainsi consacrés à l’achat ou au remplacement de matériel, à la réalisation de petits travaux afin d’améliorer les conditions de travails dans les établissements de santé.

12 175 professionnels de santé bénéficieront de cette revalorisation dont :

  • 11 489 professionnels des établissements de santé et des Ehpad.
  • 686 Médecins des établissements de santé publics :
    • Revalorisation CTI : 686
    • Extension de l’indemnité de service public exclusif : 359

992 étudiants et internes  :

  • 340 étudiants paramédicaux
  • 351 étudiants en médecine
  • 301 internes.

 

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Vingt hôpitaux dont le CHU de Libreville se lancent dans la télémédecine
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Gabon
Crédit photo :CHU Libreville

Le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville et dix-neuf autres structures sanitaires de l'Estuaire seront les pionniers de la télémédecine au Gabon d'ici à 2022. Pour atteindre cet objectif, vendredi 22 janvier, le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Mr Patrice Ontina a officiellement lancé par la formation des professionnels de santé aux bases de l'informatique et internet.

Cette formation, prévue pour s'étaler jusqu'en juin prochain, rentre dans le cadre de la deuxième phase consacrée au déploiement du Projet "eGabonSIS", dont la phase de conception a commencé en 2016.

Dans le cas du Gabon, l'option de la télémédecine qui est choisie, a indiqué le responsable du projet, Emmanuel Assoumou Nka, « est le développement des télé ECG (électro-cardiogramme) et télé échographie, afin de permettre au plus grand nombre de malades, ceux vivant dans les zones reculées notamment, de bénéficier de certaines prestations de santé auxquelles ils ne pourraient pas accéder si la télémédecine n'existait toujours pas ».

La formation en cours vise donc à familiariser les personnels de santé aux outils de la télémédecine et du numérique pour se préparer à la transformation des processus et des pratiques médicales.

Cette formation se déroule simultanément sur six (6) sites différents que sont : Le CHUL, les hôpitaux d'instructions des armées du PK9 et d'Akanda, l'Institut de cancérologie de Libreville, ainsi que les sièges de l'Association des sages-femmes du Gabon et celui de la Société d'incubation numérique du Gabon.

L'enjeu de la télémédecine ou la médecine à distance réside dans l'interconnexion ou le réseautage des hôpitaux du Gabon, pour améliorer la rapidité de la remontée des diagnostics et la fiabilité de l'information sanitaire.

Le Projet "eGabonSiS" ou renforcement du système national d'information sanitaire est financé par la Banque mondiale.

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Algérie : Des hôpitaux transformés en services covid-19
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Algérie
Crédit photo : algerie360.com

L'Algérie " connaît une fin d’année mouvementée, marquée par l’augmentation alarmante les cas de covid-19 : face à une telle situation, la direction de la santé et de la population de la wilaya de Aïn Témouchent, a décidé d’agir vite, et ce par l’adaptation d’une nouvelle stratégie pour contenir la situation épidémiologique à travers le territoire de la wilaya.

En effet, pour une meilleure prise en charge des personnes atteintes de coronavirus, les services de santé décident d’opérer la transformation de trois hôpitaux, celui d’Ahmed-Medeghri de Aïn Témouchent, celui de Béni Saf et celui de Hammam Bou-Hadjar en hôpitaux réservés spécialement pour les cas atteints de (covid-19), affirme le Dr Dib Smaïl, médecin coordonnateur auprès de le direction de le santé de la wilaya.

Le même responsable déclare, « les services de ces hôpitaux destinés à la prise en charge devront faire l’objet d’une extension à chaque fois qu’il y a nécessité. jusqu’à ce jour, nous avons mobilisé 60 lits à l’hôpital Ahmed-Medeghri pour les hospitalisations, plus 8 lits destinés aux soins intensifs. Donc, nous avons 68 lits au total. En ce qui concerne l’hôpital de Hammam Bou-Hadjar, nous avons consacré 40 lits plus 4 lits pour les soins intensifs, alors qu’à l’hôpital de Béni Saf, il y a 60 lits plus 8 lits pour les soins intensifs ».

Depuis le début de mois de novembre, le pays connaît une recrudescence des cas de covid-19. Hier 28 novembre, les chiffres on atteint 1044 nouveaux cas, soit 2,4 cas pour 100 000 habitants lors les dernières 24 heures. depuis le premier cas enregistré en février, le pays déplore officiellement un peu plus de 2393 décès et 81 212 contaminations." Source : www.algerie360.com

 

Engagement des militaires aussi

Par ailleurs, le ministre de la santé algérien a salué à partir de Boumerdes  l’engagement du haut commandement de l’ANP dans la lutte contre la propagation du coronavirus à travers la mise à la disposition de la santé publique de l’une de  ses structures sanitaires. Ainsi  depuis jeudi dernier ( 26 novembre), l’hôtel militaire du centre de regroupement et de préparation des équipes sportives militaires de Ben Aknoun  (Wilaya d'Alger) est transformé temporairement  en une structure sanitaire dédiée exclusivement à la prise en charge des citoyens malades contaminés de la Covid-19.

L’infrastructure de 120 lits sera dotée de tous les équipements médicaux nécessaires, à l’instar des équipements de respiration artificielle, et d’un staff médical et paramédical qualifié, et de la mettre à la disposition du système de santé publique. (communiqué)

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La FHP crée le Trophée "Coup de cœur du Public " : votez jusqu'au 30 novembre !
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France

Les Trophées de l’Hospitalisation privée - un événement organisé par la Fédération de l'Hospitalisation Privée (FHP) - sont chaque année l’occasion de mettre à l’honneur les actions de terrain des hôpitaux et cliniques privés et de valoriser l’engagement des équipes, médecins et personnels de santé au service des patients.

Cette année, 35 établissements ont candidaté sur le thème « Innover et s’adapter pour répondre à une crise sanitaire exceptionnelle ».

Le Jury des Trophées, composé d’experts indépendants, a attribué ses votes et a retenu 5 finalistes. Nouveauté 2020, la Fédération de l’Hospitalisation privée a souhaité associer pleinement le public à ce grand concours de l’hospitalisation privée en créant un Trophée « Coup de cœur du Public ». Ainsi, les internautes et adhérents de la FHP ont la possibilité de voter en ligne pour attribuer ce prix à l’un des 5 finalistes :

• Hôpital privé Marne Chantereine à Brou-sur-Chantereine (77) (Ramsay Santé) pour son projet « Adaptation de l’établissement à la crise sanitaire »

• SAS MAYDIA du groupe Clinifutur à Sainte Clotilde (La Réunion) (Clinifutur) pour son projet « Privé/Public humaniser et sécuriser l’hémodialyse pendant le Covid-19 »

• Polyclinique Lyon Nord à Rillieux-la-Pape (69) (Vivalto Santé) pour son projet « Collaboration et prise en charge innovante au service du suivi des patients Covid19 »

• Clinique d’Occitanie à Muret (31) (Elsan) pour son projet « Des écouvillons pour la région ! »

• Clinique Saint Roch à Cambrai (59) (Saint Roch) pour son projet « Une implication humaine collective exemplaire ! »

« Quelle fierté ! Par leur total engagement et leurs innovations, ces hôpitaux et cliniques privés finalistes de nos trophées 2020 traduisent l’effort de mobilisation exceptionnel de l’ensemble du secteur privé pour lutter contre la pandémie. Oui, nous sommes au rendez-vous et chacun peut compter sur nous dans cette période si difficile. Malgré la fatigue, tous ceux qui font vivre nos établissements, qu’ils soient dirigeants, médecins et paramédicaux ou personnels de soins, ont su adapter leur organisation face à une crise sanitaire inédite pour optimiser la prise en charge des patients. Avec ces Trophées, nous leur rendons hommage » affirme Lamine Gharbi, président de la FHP.

Les internautes peuvent découvrir les projets finalistes et voter sur le site www.trophees-fhp.fr jusqu’au 30 novembre.

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Après la crise, les propositions de l’hospitalisation privée pour l’avenir de la santé
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France
Crédit photo : FHP

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mercredi 17 juin, Lamine Gharbi, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) et Christine Schibler, la déléguée générale de la Fédération, ont dévoilé un certain nombre de propositions pour l’avenir de la santé dans un document intitulé « Acteurs de santé et Français : une volonté commune, un horizon partagé ! Apres la crise, les propositions de l’hospitalisation privée pour l’avenir de la santé ». Ces propositions sont formulées dans le cadre du « Ségur de la Santé », la concertation des acteurs de santé à laquelle la FHP participe activement

« Notre contribution au Ségur de la Santé est bâtie selon une ligne directrice : la prise en considération des attentes des citoyens qui font écho aux demandes des acteurs de santé » explique Lamine Gharbi. « Aujourd’hui, le moment est venu de tirer les enseignements de la crise sanitaire pour reconnaître la santé comme un secteur stratégique, source d’emplois et de richesses. Dans le contexte économique et social fragilisé de notre pays, nous souhaitons avancer des propositions concrètes, pour donner toute sa place au secteur sanitaire grâce à une gouvernance territoriale rénovée, un choc d’attractivité pour les métiers du soin, davantage de simplification et un financement qui réponde aux grands enjeux de santé publique ».

La contribution de la FHP est organisée autour de cinq axes majeurs :

  • 1. Unir toutes les forces autour d’un même objectif : la santé des Français
  • 2. La santé, secteur d’activité d’avenir pour le pays
  • 3. La santé, un investissement à sanctuariser pour la Nation
  • 4. Identifier les enjeux de santé publique et y répondre
  • 5. Une organisation et une régulation tournées vers l’efficacité

 

1- Unir toutes les forces autour d’un même objectif : la santé des Français. 88 % des Français font confiance aux cliniques privées et 85 % aux hôpitaux publics. (sondage Viavoice mai 2020) 91 % des Français estiment que la collaboration public-privé a été « une bonne chose » et 77 % estiment qu’elle doit être organisée en permanence.

La crise sanitaire a montré qu’il est temps de changer la façon de gérer la santé et de répondre enfin à l’attente des Français en cherchant à galvaniser toutes les énergies plutôt que de les opposer. La première leçon à tirer de la crise est la nécessaire unité de tous les acteurs du système de santé. C’est elle qui a permis à notre système de santé de tenir le choc.

Pour pérenniser et consolider cet élan, la FHP fait une série de propositions concrètes pour une meilleure gouvernance du système de santé :

• Mettre en place une « démocratie territoriale de santé » qui associe les élus territoriaux (maires, régions, départements) autour de tous les acteurs de santé. Les élus sont en prise avec les attentes de la population.

• Conforter et recentrer les ARS sur leur rôle de régulation Il faut lever la confusion liée à leur rôle de régulateur et de gestionnaire du secteur public hospitalier.

• Passer d’une logique de statut à une logique de missions (ex mobilisation commune des acteurs publics et privés dans la crise) avec la mise en place d’un service territorial de santé qui regroupe les établissements de santé et médico-sociaux de tous statuts, ainsi que les acteurs des soins non programmés.

 

2-La santé, un secteur d’activité d’avenir pour le pays 55% des Français estiment que la revalorisation des professionnels de santé est une priorité. Alors que l’économie de la France est éprouvée et qu’il faudra de très longs mois pour retrouver le chemin de la croissance, le secteur de la santé offre un potentiel de plus de 100 000 nouvelles embauches de professionnels. Encore faut-il qu’elles soient attractives. Pour la FHP, les revalorisations salariales doivent s’accompagner d’une série de mesures financières fortes comme la suppression de la taxe sur les salaires et surtout une équité de traitement entre les professionnels de tous secteurs.

Par ailleurs, les enjeux d’attractivité résident également dans une politique ambitieuse de gestion des carrières sanitaires qui doivent être dynamiques et évolutives, grâce à un vrai investissement dans la formation :

• Financer les revalorisations salariales par l’ONDAM en traitant équitablement les secteurs hospitaliers.

• Revaloriser les soignants du privé : une revalorisation de 300 € nets mensuels aux 113 850 soignants de l’hospitalisation privée représenterait 825 millions d’euros annuels, soit 5,5% d’ONDAM supplémentaires.

• Supprimer la taxe sur les salaires pour financer une partie de cette politique salariale (474 M € pour le privé).

• Face à la pénurie, augmenter le nombre de professionnels formés pour répondre aux besoins de tous les établissements de santé : former 34 000 infirmièr.es et 24 000 aidessoignant.es de plus.

• Flécher la contribution à la formation des entreprises de santé vers les besoins en compétences des professionnels, ce qui n’est plus possible depuis la loi « Avenir professionnel ».

 

3-La santé, un investissement à sanctuariser pour la Nation 57% des Français souhaitent des moyens accrus pour les établissements de santé. Jusqu’à aujourd’hui et depuis de nombreuses années, le secteur de la santé a été vu comme un coût pesant sur la Nation qu’il convenait de maîtriser, en témoigne la baisse ininterrompue des tarifs pendant 10 ans, jusqu’en 2018. Pour la FHP, il est urgent de sortir de la logique de coûts à maîtriser pour entrer dans celle d’investissements.

« Le mode de financement de la santé et sa vision comptable ont clairement atteint leurs limites » explique Lamine Gharbi. « Il nous faut nous montrer audacieux et inventer de nouvelles formules pour répondre aux besoins mais aussi être en capacité d’investir. Le financement doit être un levier de modernisation de notre système de santé et des établissements. ».  

• Une augmentation durable de l’Ondam : 10 % en 2021 pour rattraper le niveau d’investissement et revaloriser les salaires puis 6 % par an à compter de 2022.

• Une fixation pluriannuelle de l’Ondam pour donner de la visibilité.

• Une sécurisation de l’Ondam : se prémunir des « révisions » par l’administration en cours d’année.

• Reprise de la dette des établissements de santé privés, conformément à la décision du Conseil d’Etat de juin 2020 .

 

4-Identifier les enjeux de santé publique et y répondre Quitter la culture de la gestion comptable du secteur de la santé pour une approche médicale, ce n’est pas uniquement répondre aux besoins de soins. C’est aussi développer une véritable culture de santé publique. La FHP propose de partir des besoins de santé de la population pour prendre les décisions sur cette base et non sur le seul prisme comptable.

C’est à partir de cette approche tournée vers la réponse aux enjeux de santé publique que s’articulent les propositions de la FHP, en commençant par la sanctuarisation et l’accroissement significatif et durable des budgets alloués à la prévention.

• La « Tarification à l’Activité » ne doit pas servir de bouc émissaire. C’est une garantie d’efficience. Elle ne doit pas être abandonnée et doit être inclue dans un financement mixte.

• Développer le financement à la qualité des soins et les outils d’évaluation de la pertinence des soins.

• Médicaliser l’Ondam : construire l’enveloppe sur la base d’objectifs de santé : prévention des crises sanitaires, numérique et systèmes d’information, accès aux soins et permanence des soins, prise en charge des personnes âgées, prévention, précarité.

• Pérenniser les prises en charge innovantes mises en place pendant la crise : consultations avancées, téléconsultations, équipes mobiles…

 

5-Une organisation et une régulation tournées vers l’efficacité : 85% des Français pensent qu’il est nécessaire de donner plus de liberté d’action et d’initiative aux soignants. Les Françaises et les Français, tout comme les acteurs de santé, souhaitent un système de santé efficace. Pour cela, il est nécessaire de libérer les énergies et de faciliter l’exercice des professionnels de santé et des établissements de santé.

Passer à une culture de la confiance à priori est le sens des propositions concrètes faites par la FHP :

• Simplifier la gouvernance : pendant la crise, des autorisations ont été délivrées en quelques jours quand il fallait auparavant plusieurs mois de procédures.

• Mettre en place des autorisations à durée indéterminée « La crise que nous venons de vivre a permis de mesurer le formidable engagement des professionnels de santé » conclut Lamine Gharbi. « La mobilisation des équipes, toutes fonctions et tous statuts confondus, qui ont permis de maintenir le fonctionnement des établissements de santé, ont été saluées et reconnues. Nous avons aujourd’hui une opportunité historique : faire de la santé un secteur d’avenir, au rendez-vous des attentes des Français et des professionnels de santé. La contribution de la FHP vise à préserver et renforcer l’avenir de la santé, ce bien commun dont la crise a montré qu’il était si précieux. »

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L'ANAP publie deux nouvelles ressources concernant le numérique en santé
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France

Ce 11 mars dernier, l'ANAP rappelle qu' informatiser la logistique hospitalière représente un enjeu fort dans le virage numérique des établissements car elle a impact direct tant sur la fluidité du parcours de prise en charge que sur les conditions de travail des professionnels. De même, coopérer autour du SI est essentiel pour capitaliser et développer des expertises, renforcer les liens entre les acteurs tout en limitant les coûts. 

 

Informatiser la chaîne logistique d'établissements sanitaires et médico-sociaux

La publication "Informatiser la chaîne logistique" présente des retours d’expériences d’établissements ayant informatisé leur chaîne logistique et restitue les enjeux d’urbanisation du SI associés. Elle aborde tous les flux logistiques, consommables et matériels médicaux en lien avec l’usager, et fournit des pistes d’actions afin d’initier un projet ou poursuivre la mise en place d’une stratégie d’informatisation de la chaîne logistique.

A destination de toutes les directions de structures ou de groupes de structures (organismes gestionnaires de structures médico-sociales, GHT, groupes de cliniques privées).

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Coopérations autour du SI dans le secteur médico-social

Cette publication est destinée aux acteurs des établissements et services médico-sociaux (ESMS) ainsi que leurs organismes gestionnaires. Elle fournit des retours d’expérience sur l’achat commun d’un logiciel de management qualité, la réalisation d’un cahier des charges commun, la mise en place d’un SI commun entre établissements ou encore la mutualisation SI au service d’une organisation pour le traitement de la paie pour :

  • Comprendre les différentes formes de coopération et mutualisation possibles concernant les SI dans le secteur médico-social.
  • Identifier les facteurs de réussite des projets, les écueils à éviter et les bénéfices d’une coopération.
  • Analyser des réalisations concrètes pour mieux comprendre les enjeux, leviers et méthodes.

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Wuhan : Réquisition et construction d'hôpitaux pour pallier aux infections croissantes
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Chine
Crédit photo : Getty images

VU SUR LE WEB : Chine Magazine : "Les autorités de Wuhan ont décidé de lancer la construction d’un second hôpital, en appui de celui qui dont la construction prend fin d’ici peu, afin de répondre aux demandes de lits. A cela s’ajoute le réquisitionnent de dizaine d’hôpitaux pour pallier aux infections croissantes.

La municipalité de Wuhan est en train de construire un hôpital en un temps record afin de soigner les patients atteints du nouveau coronavirus.

La construction de ce nouvel hôpital d’appui a débuté et devrait être érigé en 10 jours seulement, dans le but d’accueillir et de soigner les patients atteints par le nouveau virus mortel.

Centre de l’épidémie d’un nouveau coronavirus, l’autorité de Wuhan va construire un deuxième hôpital temporaire suivant le modèle de l’hôpital de traitement du SRAS. La municipalité compte le mettre en service dans une quinzaine de jours, ont annoncé samedi les autorités locales.

« Cet hôpital, baptisé Hôpital Leishenshan, devrait ajouter près de 1.000 lits pour les patients », a déclaré le siège du contrôle et du traitement de la pneumonie causée par le nouveau coronavirus à Wuhan.

Le 24 janvier, la ville a annoncé qu’elle suivrait le modèle de l’hôpital de traitement du SRAS de Beijing, afin de construire un hôpital spécial, et de le mettre en service le 3 février.

De plus, Wuhan a envisagé de transformer 24 hôpitaux généraux pour une utilisation temporaire, afin de faire face au nombre croissant de patients atteints de fièvre, a déclaré le 25 janvier la commission de la santé de Wuhan.

Sur la base des deux hôpitaux désignés et des 61 cliniques anti-fièvre, la ville a décidé de transformer les 24 hôpitaux locaux et de les répartir en lots pour fournir des milliers de lits supplémentaires aux patients.

Dans le premier lot, sept hôpitaux ont été transformés conformément aux exigences sanitaires des institutions de prévention et de contrôle des maladies infectieuses pour accepter les patients fiévreux.

Les deuxième et troisième lots compteront respectivement trois et quatorze hôpitaux généraux. Actuellement, Wuhan totalise plus de 4.000 lits pour les patients confirmés et suspects, et disposera de 6.000 lits supplémentaires d’ici à la fin du mois, grâce à la construction de deux nouveaux hôpitaux." Chine Magazine , 26/01/2020

Depuis deux jours, des séquences vidéo publiées en ligne par les médias d'État chinois montrent des engins de travaux en activité déjà sur le site, qui a une superficie de 25 000 mètres carrés (269 000 pieds carrés). Sur le site internet de la BBC, nous avons eu accès à une interview de Mr Yanzhong Huang, chercheur principal en santé mondiale au Council on Foreign Relations.

Comment la Chine peut-elle construire un hôpital en six jours ?

"La Chine a la réputation de faire avancer les choses rapidement, même pour des projets monumentaux comme celui-ci", explique Yanzhong Huang.

Il souligne que l'hôpital de Pékin en 2003 a été construit en sept jours et que l'équipe de construction tente probablement de battre ce record. Tout comme l'hôpital de Pékin, le centre de Wuhan sera composé de bâtiments préfabriqués.

"Ce pays autoritaire s'appuie sur cette approche de mobilisation descendante. Ils peuvent surmonter la nature bureaucratique et les contraintes financières et sont capables de mobiliser toutes les ressources."

M. Huang a déclaré que des ingénieurs seraient recrutés de partout dans le pays afin de terminer la construction à temps.

"Le travail d'ingénierie est ce pour quoi la Chine est douée. Ils détiennent des records de construction de gratte-ciel à grande vitesse. C'est très difficile à imaginer pour les occidentaux. Cela peut être fait", a-t-il ajouté.

En termes de fournitures et équipements médicaux, Wuhan peut soit s'approvisionner auprès d'autres hôpitaux, soit les commander facilement dans les usines.

Vendredi, le Global Times a confirmé que 150 membres du personnel médical de l'Armée populaire de libération étaient arrivés à Wuhan. Cependant, il n'a pas confirmé s'ils travailleraient dans le nouvel hôpital une fois qu'il aurait été construit.

En 2003, l’épidémie de SRAS

En 2003, l'hôpital Xiaotangshan a été construit à Pékin afin d'accueillir le nombre de patients présentant des symptômes de Sras. Il a été construit en sept jours, battant prétendument le record du monde pour la construction la plus rapide d'un hôpital.

Environ 4000 personnes ont travaillé pour construire l'hôpital, travaillant toute la journée et la nuit afin de respecter les délais, a déclaré China.com.cn.

À l'intérieur, il y avait une salle de radiographie, une salle de tomodensitométrie, une unité de soins intensifs et un laboratoire. Chaque secteur était équipé de ses propres salles de bain.

En deux mois, il a admis un septième des patients Sras du pays et a été salué comme un "miracle dans l'histoire de la médecine" par les médias du pays.

Mme Kaufman a expliqué : "Il a été ordonné par le ministère de la santé de détacher des infirmières et médecins des établissements de santé existants pour assurer la gestion des hôpitaux. Ils avaient des protocoles du ministère de la santé qui expliquaient comment traiter les maladies infectieuses et les moyens d'identification et d'isolement spécifiques au Sras. "

Elle a ajouté que pendant l'épidémie de Sars, l'organisation et les coûts étaient couverts par les autorités locales mais qu'il y avait beaucoup de subventions de l'État qui parvenaient à travers la prise en charge des salaires du personnel dédié à la construction.

"Je ne peux pas imaginer que le fardeau de cette situation incombera uniquement au gouvernement de Wuhan en raison de sa priorité élevée", a déclaré Joan Kaufman, conférencière en santé mondiale et en médecine sociale à la Harvard Medical School.

Selon M. Huang, cet hôpital a été "peu à peu abandonné après la fin de l'épidémie".

MISE A JOUR DU 30/01/2020 :  

"Beijing a commencé à rénover l'Hôpital Xiaotangshan, autrefois utilisé pour mettre en quarantaine les patients atteints du SRAS, pour faire face à l'épidémie du nouveau coronavirus, a-t-on appris jeudi d'une conférence de presse.

La mise en service de l'hôpital dépendra de l'évolution future de l'épidémie.

Dans le cadre du traitement et du contrôle du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) qui s'est rapidement propagé dans la partie continentale de la Chine en 2003, Beijing avait construit en une semaine l'Hôpital Xiaotangshan, un centre médical temporaire situé dans la banlieue nord de la ville.

L'hôpital avait accueilli un septième des patients atteints du SRAS dans le pays en deux mois.

Il doit être rénové en raison du vieillissement des installations et des pipelines."

 

Date de publication
Des Assises sur l'état des lieux de la Santé se tiendront prochainement en Algérie
Zone géographique
Algérie

C'est le quotidien elmoudjahid algérien de ce jour qui l'annonce : " La Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle à l'Assemblée populaire nationale (APN) organisera prochainement des assises sur l'état des lieux de la Santé en Algérie" selon la déclaration de sa présidente, Mme Akila Rabehi"

Mme Rabehi s'est exprimée en marge d'une visite organisée par la commission pour s'enquérir de la situation des établissements hospitaliers à Alger, mardi dernier. Elle a ainsi précisé que la commission organisera, dans les jours à venir, des assises sur l'état des lieux du secteur de la santé dans le pays, avec la participation des spécialistes et de différents acteurs en la matière afin d'examiner les différents problèmes et obstacles et d'œuvrer à trouver des solutions efficaces, et ce, dans le cadre de la stratégie sanitaire en Algérie.

Un rapport détaillé sur les différentes insuffisances enregistrées aux dépens des patients et des praticiens sera présenté aux instances compétentes.La député a également insisté sur l'impératif de mettre en place les textes d'application de la nouvelle loi sanitaire.

Pour sa part, le Directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya d'Alger, M. Lahlali a indiqué avoir donné des instructions pour faciliter la prise en charge de la femme enceinte et de l'enfant. Il a ensuite souligné que le médecin généraliste devrait être la pierre angulaire du système de la santé nationale. Il a également insisté sur  la nécessité d'alléger la pression sur les grands établissements hospitaliers de la capitale,  en dirigeant les patients vers les établissements publics de santé de proximité (EPSP) répartis sur les différentes communes de la capitale.


Enfin, M. Lahlali a tenu à rappeler l'offre sanitaire de la Capitale, soit pour l'existant :

  •     5 Centres hospitalo-universitaires (CHU),
  •   12 Etablissements hospitaliers spécialisés (EHS),
  •     8 Etablissements publics hospitaliers (EPH),
  •   10 établissements publics de santé de proximité (EPSP),
  •   82 polycliniques,
  • 158 salles de soins,
  •   17 centres de santé mentale,
  •   16 centres de perfusion sanguine
  • et 96 unités de dépistage et de suivi

 

Et pour celle en cours de réalisation : 

  • un hôpital de cardiologie pédiatrique à Mahalma (80 lits),
  • d'un établissement de gériatrie à Zéralda,
  • d'un centre de maternité et de l'enfant à Baba Hassen,
  • d'une clinique d'accouchement (60 lits) à Heuraoua,
  • 16 projets de réalisation de polycliniques,
  • outre la relance de plusieurs projets gelés dont trois hôpitaux d'une capacité de 120 lits à Ain Benian, Reghaia et Baraki.

 

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