Actions & Réformes

Date de publication
Secteur interventionnel : L'ANAP publie un guide d'aide à la décision dans la définition des salles « hybrides »
Zone géographique
France

Depuis le 3 décembre dernier, les Directeurs d'établissements, les équipes médico-techniques, les ARS disposent d'un nouvel outil d'aide à la décision, grâce au Guide de l'ANAP :   "Des « salles hybrides » aux secteurs interventionnels avec guidage par imagerie - Opportunité et faisabilité"

Le guide - en téléchargement libre sur le site web de l'ANAP- expose les points déterminants à anticiper avant de s’engager dans la réalisation d’un secteur interventionnel avec guidage par imagerie. Il propose une démarche permettant d’élaborer une stratégie de pratique interventionnelle au service d’une population, de l’inscrire dans un projet d’établissement tout en anticipant les conditions de faisabilité pour l’intégrer dans une enveloppe : équipes, bâtiment, budget.

L'ouvrage distingue en préambule plusieurs typologies de salles permettant toutes un guidage par imagerie dans un environnement protégé. Le champ d’étude est donc étendu, certes hétérogène, mais il embrasse la grande diversité de pratiques et d’organisations recensées.

Le guide repose sur des retours d’expériences d’établissements métropolitains ayant mis en œuvre ces équipements, une revue de littérature et la validation des acquis par un comité de pilotage associant représentants des sociétés scientifiques, DGOS , CNAMTS, ingénieurs biomédicaux, ingénieurs travaux, cadres de santé, etc. Il pose ainsi les caractéristiques d’un secteur interventionnel avec guidage par imagerie.

Enfin, ce guide fournit les éléments stratégiques à analyser lors de l’examen de l’opportunité et de la faisabilité d’un projet d’implantation d’un tel secteur dans un établissement.

guide anap

 

OBJECTIFS - Le guide aide les décideurs et les équipes de projet à :

  • Identifier les conditions d’opportunité de mise en œuvre d’un secteur interventionnel avec guidage par imagerie en fonction du besoin territorial et du projet médico-soignant lié au positionnement de l’hôpital ;
  • Définir la nature du secteur interventionnel avec guidage par imagerie à mettre en œuvre en fonction des pratiques interventionnelles et des équipements envisagés en salle ;
  • Etablir une démarche projet pas à pas pour répondre aux enjeux, notamment humains ;
  • Définir la localisation du secteur interventionnel avec guidage par imagerie au sein de l’établissement et à anticiper les contraintes techniques et immobilières ;
  • Interroger le modèle médico-économique ;
  • Identifier les conditions de la prise en charge au quotidien des patients.

N.B.  La bibliographie liée à notre ouvrage "Comprendre et concevoir le bloc opératoire" s'enrichit de cette ressource complémentaire

 

Date de publication
Khalid Ait Taleb, chirurgien, est le nouveau ministre de la santé du Maroc
Zone géographique
Maroc
Crédit photo : MAP

Dr Khalid Ait Taleb, 55 ans, chirurgien diplômé de la Faculté de médecine de Rabat a été nommé au poste de ministre de la Santé dans le cadre du remaniement gouvernemental annoncé le 9 octobre dernier.

Directeur du centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès depuis son ouverture en 2009, il en était aussi le chef du service de chirurgie viscérale. En 2016, il avait été élu président de l’Alliance des CHU du Maroc. C’est donc un ministre très au fait du secteur de la Santé qui a été choisi par le roi.

Dr Khalid Ait Taleb a présidé le conseil d’administration de l’Institut de recherche sur le cancer (IRC), et faisait partie du comité d’experts au ministère de la Santé en 2008.

Le nouveau ministre devra faire face à des années d'enlisement des relations entre tutelle et médecins hospitaliers, entre tutelle et étudiants en médecine, entre tutelle et cliniques privées, outre la défiance des patients à l'égard du système de santé du royaume.

"Je suis un technicien, ma vision sera donc purement technique, il faut du travail sur le terrain (...) Je vous demande de vous inscrire, vous êtes les soldats, et je fais partie de vous, je regarderais pas vos yeux, j'écouterais par vos oreilles, je travaillerais avec vos mains, et nous devons être à la hauteur des attentes royales et celles des citoyens" a-t-il affirmé devant les journalistes et les fonctionnaires du département, présents lors de la cérémonie de passation de pouvoirs, au lendemain de sa nomination.

48 heures après sa désignation, soit le 11 octobre, le ministre Khalid Ait Taleb a adressé une circulaire aux directeurs régionaux de la santé ayant pour objet la continuité des soins et des services au niveau des Etablissements de soins et de santé primaires (ESSP).

Ceux-ci sont invités à communiquer à la Direction des Hôpitaux et des soins ambulatoires, avant le 25 octobre 2019 deux informations: 

  •  la liste des CSH et des CSR niveaux 1 et 2 y compris les Urgences Médicales de proximité, par commune urbaine et rurale qui assurent effectivement la garde et l’astreinte ainsi que les effectifs de personnels en poste dans ces établissements par profil.
  •  leurs propositions d’extension de la garde et astreinte aux ESSP relevant de la DRS selon un planning mensuel adapté aux ressources et spécificités locales.

Cette démarche d'inventaire vise à renforcer les acquis enregistrés par le secteur de la santé afin de répondre au mieux aux attentes des Marocains. Le ministre assure par ailleurs, qu’un "accompagnement spécifique aussi bien d’ordre organisationnel que financier sera assuré par l’administration centrale auprès des DRS pour réussir cette action".

Date de publication
Semaine Européenne du développement durable en milieu hospitalier
Zone géographique
France

La semaine européenne du développement durable (SEDD) est une manifestation d’ampleur européenne organisée, chaque année, du 30 mai au 5 juin. Elle a pour objectif de promouvoir les enjeux d’un développement durable, l’Agenda 2030 et ses 17 objectifs.

De très nombreux événements sont proposés au public pour faire connaître à la fois les initiatives territoriales tournées vers le développement durable et la transition écologique et solidaire et les acteurs impliqués dans l’amélioration de notre cadre de vie, partout en France : conférences, expositions, projections de films, projets d’éducation, visites, ateliers…

Parmi ces acteurs, les hôpitaux, les cliniques privées. Certains ont tenu à nous informer de leurs actions :

- Ainsi, à la Réunion : la Clinique Jeanne d’Arc - Les Orchidées se mobilise et organise plusieurs événements à l’attention des patients et du personnel au sein de ses structures. Le TCO (Territoire de la Côte Ouest) interviendra, comme l’année dernière, sur les deux cliniques à travers une sensibilisation sur le thème “le ménage au naturel”.

Sur la Clinique Les Orchidées : L’intervention du TCO sera suivie d’un atelier de fabrication de produits écologiques pour la maison, proposé par deux professionnels de l’établissement.

Sur la Clinique Jeanne d’Arc : Une action sera réalisée par jour, soit : 

  • Un atelier de préparation de liniment,
  • Une sensibilisation à l’aromathérapie pour le nouveau-né, les parents et le personnel,
  • Un atelier de démonstration de fabrication de lingettes bébé réutilisables,
  • Une dégustation de gâteaux salés et sucrés cuisinés à base de restes alimentaires,
  • Une présentation de couches lavables par la société Ti’pan.

En complément de ces actions, la semaine sera de nouveau rythmée avec le challenge inter-service “Petits Bouchons” (qui permet de récolter des bouchons en faveur  de l’association Handi Bouchons), et par une évaluation sur l’intérêt du développement durable en établissement de santé qui sera faite auprès du personnel.

Pour finir, une plateforme de troc et d’échange appelée “Tr’Orc” sera lancée sur les deux cliniques et permettra aux personnels de l’établissement d’échanger des biens et des services entre eux.

- De son côté, il semble que la vision de l'AP-HM soit plus élargie qu'à la semaine, car c’est un véritable mouvement qui s’opère au Bloc central et en Réanimation polyvalente à l’Hôpital Nord. Grâce à l’impulsion d’une poignée de soignants conscients de l’urgence climatique et désireux de s’impliquer à tous les niveaux, l’organisation et le fonctionnement de ces services ont été entièrement analysés et repensés à l’aune des enjeux environnementaux actuels.

Le Dr Marion POIRIER (médecin anesthésiste-réanimateur au Bloc central), Véronique PAONE (infirmière anesthésiste en réanimation), le Dr Emmanuelle HAMMAD (médecin anesthésiste-réanimateur) et Valérie TROUCHE (Cadre de santé), ont ainsi conduit un véritable chantier visant à réduire au maximum l’impact écologique de l’activité de leur service : déchets, consommation d’énergie, émission de gaz à effet de serre notamment. Un groupe de travail,  le « Green Bloc », a été créé, dans un premier temps au bloc en novembre 2018, puis à la Réanimation polyvalente, la « Green Réa », où sont représentés tous les professionnels de manière à mener cette action en concertation et en collaboration avec la cellule Environnement de l’Hôpital Nord ainsi que le Copil Vert.

Les établissements de santé produisent environ 700 000 tonnes de déchets par an dont certains sont chimiques, infectieux, potentiellement néfastes pour l’environnement et nécessitant un traitement spécifique. La réanimation et surtout les blocs opératoires font partie des services qui consomment le plus d’énergie, de matériel emballé et jetable (cartons, plastique, bouteilles…). Le rejet des gaz d’anesthésie comme le protoxyde d’azote est également responsable d’une pollution de l’air et certains produits d’anesthésie à l’origine d’une pollution aquatique. Le groupe de travail s’est en partie appuyé sur le guide édité par la Société Française d’Anesthésie Réanimation (SFAR) et le Comité pour le Développement Durable en Santé (C2DS) pour structurer sa réflexion autour des 3 axes du principe de Développement Durable : l’empreinte écologique, le bilan économique, et la dimension sociale. La prise en compte de ces différents aspects et des liens qu’ils entretiennent permet d’impliquer tout le monde : constater que les bonnes pratiques ont non seulement des bénéfices environnementaux, mais aussi une influence positive sur le plan financier et en termes de qualité de vie au travail.

Avec l’aide de Stéphanie GRAMMATICO, référente secteur environnement sur l’Hôpital Nord, le tri et le recyclage ont été considérablement améliorés :

  • tri du papier en filière spécialisée,
  • tri des bouteilles plastique ainsi que des petits cartons (médicaments, emballages),
  • réduction des déchets à risques infectieux.

Un travail est amorcé avec la Pharmacie pour quantifier les  produiten plastique potentiellement recyclables et réduire la quantité d’emballages et de sachets en plastique. La création de nouvelles filières de tri permettrait d’aller plus loin encore.

Sur le plan énergétique, un affichage incitant à éteindre les lumières a été mis en place dans toutes les salles et pièces.  

Afin de diminuer la quantité de biocides et leur impact environnemental, le nettoyage vapeur est encouragé dans le service. Le personnel a également opté pour l’usage de liquide vaisselle écolabélisé dans la salle de pause.

Au bloc, le protoxyde d’azote n’est plus utilisé, la consommation d’énergie a été considérablement réduite et le tri amélioré grâce à la mise en place de formations en partenariat avec le CLIN.

En réanimation, une réflexion sur le gaspillage alimentaire est en cours afin d’évaluer les quantités d’aliments jetés et d’améliorer les commandes. Un questionnaire de satisfaction sur les repas a également été élaboré avec la diététicienne.  

Des formations institutionnelles ont été mises en place pour sensibiliser, initier et informer les professionnels et de nombreuses actions liées au bien-être et à la qualité de vie au travail sont menées dans les services.

Entre autres, au bloc : réduction des nuisances sonores, création d’une salle de repos dédiée, sensibilisation des internes via un guide d’accueil, séances de relaxation.

En réanimation : une secrétaire propose bénévolement des massages aux patients comme au personnel.

Un tableau a été installé en salle de pause de manière à proposer un espace collaboratif favorisant les échanges et renforçant l’esprit d’équipe. On y trouve des propositions de troc, ou encore des recettes pour fabriquer soi-même son liquide vaisselle 100% bio. Bien sûr, les gobelets et d’une manière générale le plastique ont été bannis de la salle de détente.

Dans une institution aux dimensions de l’AP-HM, ce type de projets fédérateurs doit résolument être soutenu et s’inscrire dans une démarche institutionnelle. La Semaine européenne du Développement Durable sera l’occasion pour l’AP-HM toute entière de réaffirmer ses valeurs en termes d’écologie, pour la santé de notre planète.

- PS :  D'autres actions au sein d'autres établissements sont reprises sur nos comptes réseaux sociaux : faites-nous savoir les vôtres en tag hospihub 

Date de publication
Deux ministères pour porter le projet "Abidjan medical City" : hub du tourisme médical régional
Zone géographique
Côte d'Ivoire
Crédit photo : DR pour news.abidjan.net

En Côte d'Ivoire,  comme en Tunisie, les ministères de la Santé et du Tourisme ont décidé de s'allier  pour développer l'industrie du tourisme médical. Ainsi, Il est question de faire d'Abidjan une destination de Tourisme médical. Au cours d'une conférence donnée le 30 avril dernier, consacrée à la mise en oeuvre de la stratégie nommée pour l'occasion "Sublime Côte d'Ivoire", les deux tutelles ont affiché l’ambition de fixer durablement le pays dans le Top 5 des destinations de l’Afrique à l’échéance 2025.

Avec à la clé :

  • plus de 5 millions de touristes internationaux,
  • la création de 650 000 emplois cumulés
  • et des investissements de l’ordre de 2300 milliards de FCFA ( soit environ 3,5 milliards d'euros).

La stratégie comprend un volet de tourisme médical ambitieux puisqu'il consiste à faire de la capitale économique un hub de tourisme sanitaire régional : « Abidjan Medical City ».

L'atteinte de cet objectif passe de nombreuses réformes, dont celle de la carte sanitaire du pays. Le ministre de la santé Dr Aka Aouélé, a missionné ses équipes et celles de Siandou Fofana, du Ministère du Tourisme et des Loisirs afin de s'entendre sur un calendrier opérationnel dans les plus courts délais.

« Abidjan Medical City » devrait, en phase de croisière, attirer près de 40 000 touristes pour 20 000 emplois générés, en représentant, en période initiale, environ 70 milliards de FCFA ( environ 106 millions d'euros) du budget global d'investissement de 2300 milliards de FCFA consacré à « Abidjan Business City » 

Une offre de 500 chambres spécialisées en appart-hôtels, et 600 lits d’hôpital, la construction de cliniques privées,  la réhabilitation et construction des centres tertiaires devraient ainsi, selon le ministre du Tourisme et des Loisirs, « faire d’Abidjan un hub médical pour les patients de la sous-région grâce à une offre de soins de qualité internationale sur des spécialités médicales ciblées en diverses spécialités, allant de la cardiologie à la chirurgie plastique et réparatrice, en passant par la neurochirurgie, la greffe rénale, la traumatologie et l’orthopédie, etc. ».

En sus, « Abidjan Medical City » développera une offre de services de qualité internationale pour assurer le meilleur séjour des patients :

  • infrastructures hôtelières de courtes et longues durées et de milieu de gamme,
  • activités de vie à destination des accompagnants,
  • agences de voyages en lien avec les établissements de santé proposant des packages médicaux aux patients de la sous-région incluant billet d’avion, hébergement, transport spécialisé et aide à la prise de rendez-vous…

Par ailleurs, des « Accords de conventionnement avec les assurances maladies des pays voisins » sont prévus avec tous les autres ministères concernés.

D'après news.abidjan.net

N.B. : Selon jeuneafrique.com : "Siandou Fofana, le ministre en charge du dossier, a profité de la 9e édition du Salon international du tourisme d’Abidjan (SIAT) qui s’est déroulée du 27 avril au 1er mai au parc des expositions de la commune de Port-Bouët, pour rappeler ces objectifs et annoncer l’imminence des travaux, après les premiers décaissements obtenus en février des partenaires de la Côte d’Ivoire, l’État s’étant pour sa part engagé sur 50 % du financement du programme."

 

Date de publication
Tunisia Health Alliance : la Tunisie prête à exporter son expertise en santé
Zone géographique
Tunisie
Crédit photo : CEPEX

Le 19 avril dernier, a eu lieu le lancement de trois consortiums d’exportation vers les marchés d’Afrique Subsaharienne dans le cadre du projet PEMA (Promotion des activités d’export créatrices d’emploi vers de nouveaux marchés africains), en présence de Mr Omar Behi, Ministre du Commerce et de Mr Andraes Reinicke, Son Excellence Ambassadeur d’Allemagne en Tunisie.

Parmi ces GIE, celui  nommé « Tunisia Health Alliance » , soit le "cluster santé " qui avait été annoncé pendant le Congrès Africain du Tourisme Médical  à Tunis .

Fruit d'un partenariat entre le Public et le Privé, ce regroupement implique des acteurs de l'ensemble du secteur santé : cliniques, industries pharmaceutiques, écoles, centres de formation de santé et paramédical, laboratoires, distributeurs de dispositifs médicaux, services de collecte et traitement des déchets hospitaliers 

C’est dans le but de renforcer le potentiel des entreprises tunisiennes qu’ont été créés ces groupements qui seront appuyés par des entreprises allemandes ciblées. En accord avec les orientations stratégiques de la Tunisie, la création de ces groupements favorisera l’émergence d’une offre forte, globale et impactante répondant efficacement aux opportunités identifiées sur les marchés ciblés que sont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo (RDC), le Kenya et le Nigéria

Cette approche innovante a fédéré une quarantaine d’entreprises opérant sur trois secteurs identifiés comme porteurs et prioritaires que sont l’Agroalimentaire, la Santé, et le Bâtiment et la Construction. Les deux autres groupements à l’export  ainsi été créés sont Taste Tunisia et Tunisia Building Partners.

Date de publication
Le Sénégal lance SUNUCMU, plateforme digitale d'accès à la Couverture Maladie
Zone géographique
Sénégal
Crédit : SNUCMU

Créée en 2015, l'Agence de la Couverture Maladie Universelle de la République du Sénégal a lancé ce mardi 30 avril 2019, SUNUCMU.com. Cette plateforme numérique, 100% sénégalaise, est une première du genre à avoir été entièrement conçue et développée par une agence publique à l’échelle mondiale. 

Le Sénégal, tout comme le Kenya et le Ethiopie, sont des pays référents en Afrique en matière de développement de la couverture maladie universelle.

A l’heure où l’infrastructure du numérique se développe, la digitalisation est devenue incontournable et doit être considérée comme une source de valeur ajoutée pour les organisations. C’est dans ce contexte, qu’après 4 ans d’existence, la CMU, dans sa phase de développement active, a décidé de s’ouvrir à l’ère de la digitalisation des paiements pour rendre le système encore plus efficient et pérenne d’où l’annonce ce jour du lancement de sa plateforme numérique « SUNUCMU.com ».

Monsieur Mahammed Abdallah Dionne, Ministre d'Etat, Premier Ministre, Secrétaire Général de la Présidence au Sénégal déclare « La transformation digitale de la CMU est la réponse que le Sénégal propose pour faire face à l’enjeu mondial de la couverture santé universelle. Le lancement de « SUNUCMU.com » s’inscrit dans l’agenda de numérisation des paiements que le Sénégal a ouvert en novembre 2018. Son objectif principal est d’améliorer la qualité de vie des populations et son développement a été entièrement réalisé par des start-ups nationales. La CMU contribue à faire vivre l’écosystème IT à travers ces différents projets. »

Madame Priya Gajraj, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Sénégal, ajoute « La mise en place de cette plateforme devrait accélérer l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, en particulier celui sur la santé. Le paiement numérique est un véritable atout car il réduit les coûts, accélère les procédures et facilite la participation de tiers qui souhaiteraient inscrire un proche ou faire un don. La proximité, la sensibilisation et la transparence dans la prise en charge des populations sont trois enjeux essentiels à la réussite de cette initiative. »

Le nouveau régime sénégalais de protection sociale se veut novateur, accessible et universel dans la mesure où les pouvoirs publics cherchent d’une part, à intégrer le secteur de la petite production marchande (secteur informel) dans le régime de sécurité sociale et d’autre part, à réaliser la couverture universelle. Les régimes de protection sociale sont donc appelés à poursuivre leur modernisation, à s’étendre et à offrir plus de prestations.

Mr. Mouhamed Mahi SY, Directeur des systèmes d’information de l’Agence conclut « Avec la transformation digitale de la CMU, nous prenons le pari d’atteindre plus de 75 % de couverture santé d’ici 24 mois. Nous nous réjouissons de l’adoption record lors des phases de sensibilisation auprès des mutuelles en région, ceci montre que la valeur ajoutée que nous essayons d’apporter entre en résonance avec les attentes terrain. »

Evolutions attendues :

- Ce lancement sera suivi en juin par l’arrivée d’une application mobile.

- En parallèle, l’ensemble des prestataires de soins présents au Sénégal seront géolocalisés afin que chaque sénégalais inscrit puisse trouver le spécialiste le plus compétent en fonction de sa localisation. En effet, d’ici le mois de septembre, des kits biométriques seront développés, sur une durée de 2 ans, pour couvrir environs 3 500 points de prestation. 

Monsieur Mahammed Abdallah Dionne, Ministre d'Etat, Premier Ministre, Secrétaire Général de la Présidence au Sénégal, a lancé, en novembre 2018, un nouvel agenda de numérisation des paiements pour une croissance durable et un développement inclusif. L'annonce a été faite à la suite de la parution d'une étude nationale sur les paiements numériques, publiée par le gouvernement du Sénégal, la Better Than Cash Alliance, basée aux Nations unies, et MM4P au UNCDF. http://bit.ly/2DE2qz6

Le Sénégal se veut ainsi être le chef de file de l’extension de cette démocratisation à l’accès à la santé, à l’ensemble des pays du continent.

Date de publication
Plan Ma Santé 2022 : la feuille de route ministérielle pour le virage numérique en santé
Zone géographique
France

Agnès Buzyn a dévoilé - le 25/04/2019- les orientations inscrites dans le plan Ma Santé 2022 pour aborder le virage numérique que doit prendre la santé de demain.Les piliers de cette feuille  de route ont été déclinés à la presse à l'Espace Boucicaut :

1- mettre sur pied une nouvelle gouvernance en e-santé. Deux responsables et déléguée ministériels du numérique en santé, à savoir respectivement Dominique Pon et Laura Létourneau, rédacteurs de la feuille de route viennent renforcer les équipes ministérielles. Parallèlement, l’Asip santé devient l’agence du numérique en santé (ANS), chargée de la mise en œuvre opérationnelle du numérique en santé. Le conseil du numérique en santé, fera son retour, pour débattre avec tous les acteurs concernés des politiques mises en œuvre. 

2-  l’interopérabilité des systèmes d’information en santé. Il est ainsi envisagé de généraliser les identifiants en santé, pour les professionnels, et les patients. Mais aussi de rendre opposables des référentiels d’interopérabilité, et de déployer un service national de cyber-surveillance. 

3- quatre services vont être développés : le DMP (Dossier Médical Partagé), les messageries sécurisées, la e-prescription et les services numériques territoriaux de coordination des parcours.

4- au niveau national, les plateformes numériques de santé seront améliorées. Pour les citoyens, tel que l’a prévu la loi de transformation du système de santé, l’espace numérique de santé sera mis en place. Il s’agit pour chacun des citoyens français d’accéder à l’ensemble des services de santé, dont le DMP, dans un seul hub sécurisé. Les professionnels de santé auront accès pour leur part à une plateforme de bouquets de services communicants. Pour ce qui est des données de santé, et de l’exploitation d’un big data en santé, le health data hub a été prévu à cet effet. 

« Le numérique n’est pas une fin en soi », soulignent Dominique Pon et Laura Létourneau. Il s’agit d’un « moyen pour mieux coordonner les professionnels de santé, développer des innovations thérapeutiques et organisationnelles, lutter contre la fracture sanitaire et repositionner le citoyen au coeur du système de santé ».

Date de publication
Contractualisation des hôpitaux du Togo : au tour du CHR Dapaong
Zone géographique
Togo
Crédit photo : Service de Communication du MSPS

Après avoir constaté la réussite de la contractualisation des hôpitaux publics dans sa phase pilote, place à son extension vers d’autres centres hospitaliers de référence au Togo. Le CHR Dapaong vient de faire son entrée dans la liste des hôpitaux bénéficiaires du projet de contractualisation. Le lancement officiel de cette réforme par le ministre de la santé et de la protection sociale a été effectif ce mardi 19 Juin 2018 en présence des autorités politiques, administratives, religieuses, militaires et traditionnelles de la région des savanes. C’est la société OIGH Organisation Internationale pour la Gestion Hospitalière qui aura la charge d’appuyer l’administration dudit CHR à asseoir une gestion saine en vue d’améliorer la prise en charge des populations. Cette extension intervient deux mois seulement après le lancement par le Chef de l’Etat du projet de contractualisation au CHU Sylvanus Olympio.

« La contractualisation du CHR Dapaong repose sur une délégation de la gestion des centres de soins à une société non étatique, assortie des conditions suivantes : la société contractante est chargée de mettre en place des mécanismes et des outils d’une gestion orthodoxe dans la formation sanitaire ; la formation sanitaire garde son statut public ; le traitement et les motivations des agents relèvent de l’Etat, de même que l’achat, la maintenance et l’entretien  des équipements ; les frais des prestations, des soins, et de examens restent fixés par l’Etat ; la société contractante n’aura à injecter ni ressources financières, ni équipements dans la structure objet de contractualisation. Le but de la contractualisation est d’harmoniser les ressources par rapport aux prestations et à la satisfaction des populations. Cette approche va  permettre à l’hôpital de dégager plus de bénéfices et d’investir dans un fonctionnement optimum, l’objectif étant la satisfaction de la population et d’arriver à une meilleure gestion des hôpitaux publics », a déclaré le Professeur Moustafa MIJIYAWA, Ministre de la Santé et de la Protection Sociale à la cérémonie de lancement du projet de contractualisation sur le site du CHR Dapaong.

Le Centre Hospitalier Régional de Dapaong est le seul centre de référence de la région des Savanes. Il est organisé en pôles techniques de soins, d’aides aux diagnostics et d’une pharmacie hospitalière lui permettant d’assurer, de jour comme de nuit, des soins nécessaires  aux patients. Il est composé des services suivants :  Médecine Générale,Chirurgie Générale,Gynécologie et d’Obstétrique, ophtalmologie,  Pédiatrie, Odonto-stomatologie, Laboratoire,’Oto-Rhino-Laryngologie (ORL),  Radiologie,  Kinésithérapie,  Pharmacie et un (PCD) Poste de Collecte et de Distribution des produits sanguins Labiles.

L’effectif du personnel est de 290 agents dont 6 médecins. En moyenne, le CHR a enregistré en 2017, un total de 20.478 nouvelles Consultations, 12.025 malades hospitalisés avec un taux d’occupation des lits élevé à 90,2%. Le taux global de mortalité hospitalière est de 4,7% et celui relatif à la mortalité néonatale est enregistré à 12,9%.

Du point de vue structurel, il dispose d’un Organe de Délibération qui est le Conseil d’Administration, d’un Organe d’Exécution à travers la Direction, des Organes Consultatifs et d’un Comité de Trésorerie fonctionnel.

Théoriquement, le CHR DAPAONG dessert une population estimée à environ 985.000 habitants, accueillant de ce fait les malades référés des districts sanitaires de Tône, de Tandjoaré, de Cinkassé, de l’Oti et du Kpendjal, ainsi que ceux, venant des pays voisins tels que : le Benin, le Burkina-Faso et le Ghana.

« Aujourd’hui, est un grand jour pour le Centre Hospitalier Régional de Dapaong. L’approche contractuelle tant attendue devient une réalité, et nous nous en réjouissons. Le lancement de cette approche ouvre une ère nouvelle dans la gestion du CHR de Dapaong. Je tiens à vous réitérer la disponibilité du staff administratif de l’hôpital et de l’ensemble du personnel déjà mobilisé, à soutenir le processus de sa mise en œuvre, pour, davantage de satisfactions, et du bien-être sanitaire de la population », a déclaré M. BEKET Batassamsouwé Brice,  Directeur CHR de Dapaong.

Il est à noter l’approche contractuelle « à la togolaise » est fondée  sur le principe de délégation de la gestion des structures hospitalières publiques à une entité privée. C’est-à-dire que l’Etat signe un contrat avec une société spécialisée dans la gestion des hôpitaux, à qui il délègue la gestion des hôpitaux. Il ne s'agit pas d'une privatisation mais d'une délégation de gestion. La structure hospitalière reste et demeure publique.

Date de publication
La CIMSA 2018 se conclue sur des résolutions en faveur de la sécurité des soins et de la E-santé
Zone géographique
Bénin
Crédit photo : beninwebtv

Du 17 au 22 juin dernier des professionnels du secteur de la santé et des Technologies de l’information et de communication (Tic), venus d’une trentaine de pays d’Afrique, d’Amérique et d’Europe ont participé aux travaux de la Conférence internationale des ministres de la santé et des ministres des Tic sur la sécurité des soins en Afrique (Cimsa) à Cotonou.

La Cimsa 2018 était organisée par le Ministère de la santé et le Ministère de l’économie numérique et de la communication du Bénin avec l’appui technique du Réseau international pour la planification et l’amélioration de la qualité et la sécurité en Afrique (Ripaqs).

Selon le rapport de synthèse lu par le professeur Akoko Kinde Gazard, présidente du comité scientifique international - et ancienne ministre de la santé du Bénin-, huit résolutions en sont sorties :

  • intensification d’une action pour la lutte contre les infections associées aux soins 
  • instauration d’une journée annuelle sur la gestion des risques et la E-santé en Afrique
  • création d’une Agence régionale de sécurité sanitaire des produits de santé (Aressaps) 
  • mise en place d’un fonds d’appui au développement de la sécurité des patients et la santé numérique en Afrique (Faspes) 
  • appel au renforcement du partenariat public-privé en vue de la performance des systèmes de santé et de la sécurité des soins en Afrique 
  • mise en place d’un cadre de collaboration permanent entre les ministres de la santé et les ministres des Tic en Afrique  
  • déclaration de Cotonou sur l’accélération de la sécurité des patients et de la transformation digitale dans le secteur de la santé en Afrique  
  • mise en place d'une charte africaine sur l’amélioration de la qualité des soins, de la gestion des risques et de la sécurité des patients dans les établissements de santé.

«Les travaux ont permis de mettre en évidence, l’existence d’une situation alarmante du développement de la sécurité des patients et de l’introduction des Tic dans les établissements de santé», a indiqué Le Professeur Kinde Gazard.

Au plan institutionnel, cette situation, a-t-elle indiqué, s'explique par l’absence de programmes spécifiques pour traiter de sujets de santé numérique ; l’insuffisance de l’environnement institutionnel et réglementaire approprié à l’utilisation des Tic dans la gouvernance des structures de santé et l’absence de système de veille sanitaire sur les indicateurs relatifs à la sécurité des patients afin d’améliorer la collecte des données.

Au niveau stratégique, les travaux ont révélés l’absence de développement de référentiels communs (ex : nomenclature) pour la mise en place de technologies du numérique dans le domaine de la santé ; l’absence dans certains pays africains de documents de stratégies nationales de cybersanté ; et une insuffisance de l’accès à l’information pour les citoyens répondant aux questions portant sur l’utilisation des médias sociaux, les dossiers électroniques, la sécurité en ligne et la confidentialité des données de santé.

Sur le plan opérationnel, il a été relevé  l’insuffisance de l’utilisation du numérique dans le suivi des données factuelles sur la prévalence des infections nosocomiales et les événements indésirables dans les établissements de santé ; l’insuffisance de ressource humaine spécialisée en E-santé dans les Etats Africains ; et l’insuffisance au niveau des Etats Africains d’infrastructures adaptées pour la cybersanté.

«Le défi fondamental qui s’impose à nos Etats aujourd’hui, c’est comment utiliser dans un contexte d’extrême  pauvreté et de rareté de ressource humaine et financière, le développement du numérique pour construire des systèmes de santé résilients de manière à pouvoir atteindre la couverture sanitaire universelle» a ajouté le représentant résident de l’Oms au Bénin, Dr Jean-Pierre Baptiste.

 Celui-ci souhaitant «que le Bénin soit le flambeau de la cybersanté et puisse porter les messages de la présente conférence au niveau de l’Union africaine pour que cet engagement du Bénin soit aussi l’engagement de la région africaine, de l’Union africaine».

«Nous venons de mettre les balises pour l’union entre les ministères des Tic et de la santé de tous les pays d’Afrique » s'est réjouit le ministre béninois de la santé, Dr Benjamin Hounkpatin.

Le prochain comité régional des ministres de la santé qui se réunira au Sénégal en août 2018 se fera fort d'adopter ces résolutions.

D'après la nouvelletribune.info

Date de publication
La direction générale de l’offre de soins publie l'Atlas des systèmes d’information hospitaliers
Zone géographique
France

La direction générale de l’offre de soins (DGOS) publie l'Atlas des systèmes d’information hospitaliers depuis 5 ans. Elaboré en collaboration avec l’agence technique de l’informatisation sur l’hospitalisation (ATIH), il met à disposition de l’ensemble des acteurs de la santé les données principales et les tendances de l’évolution des SIH sur le territoire.

Les résultats 2018 démontrent que la dynamique de développement des SIH se poursuit, en lien avec les efforts engagés dans le cadre du programme Hôpital Numérique. On constate une amélioration du recueil d’information dans l’observatoire des Systèmes d’information de santé (oSIS), qui permet d’affirmer sa représentativité.

Les chiffres clés de l’édition 2018

- L’informatisation du dossier patient reste bien engagée avec des taux de projets en cours et/ou finalisés en progression.

- Le nombre d’établissements ayant déclaré atteindre l’ensemble des prérequis du programme Hôpital numérique est passé de 1 560 à 1 904 établissements. Le niveau moyen d’atteinte des prérequis a également bien progressé, passant de 92% à 95%.Concernant les domaines prioritaires, la progression continue mais les niveaux d’atteinte restent fortement hétérogènes,

- La maturité des établissements dans le domaine de la sécurité de leur SIH, progresse encore cette année : l’échantillon de répondants est en forte progression ; de 1500 à 2000 établissements répondants. Les résultats montrent une progression significative tant sur le pilotage que sur les mesures opérationnelles de sécurité des SI. 

- La convergence des SI de groupement hospitalier de territoire (GHT), l’échantillon de GHT représentatif a progressé avec 93% de GHT répondants. Les résultats montrent que les travaux sont d’ores et déjà engagés : état des lieux terminé pour la majorité des GHT, travaux autour de la mise en place d’une direction des systèmes d’information commune, engagés par près de 75% des répondants, mais les travaux autour du schéma directeur des SI de GHT sont toujours en cours pour plus de la moitié des répondants. 

- En termes de moyens dédiés, les établissements consacrent en moyenne 1,7% de leurs charges d’exploitation aux SIH, proportion stable par rapport aux années précédentes.

- Enfin, le secteur industriel présente toujours une forte diversité : 317 sociétés sont inscrites sur le répertoire des éditeurs de logiciels et des intégrateurs du monde de la santé (Relims) et ont déclaré 864 logiciels disponibles sur le marché français. Le nombre de sociétés a progressé de 5% par rapport à 2017 tout comme le nombre de logiciels disponibles.

atlas

L'Atlas 2018 est téléchargeable ici

S'abonner à Actions & Réformes