
Il est vrai que bien d'autres priorités pourraient être traitées à l'hôpital d'enfants de Rabat, pour contribuer à la qualité et à la sécurité des soins. Mais l'initiative de deux associations pour mener le projet d'y implanter un espace de zoothérapie ne peut être ignorée, pour son innovation.
Selon le huffpostmaghreb, " Ce premier espace de zoothérapie du Maroc devrait ouvrir ses portes pour le 28 juin. Cette thérapie alternative qui vise à aider des patients à supporter la maladie et les conséquences de traitements médicaux ou de problèmes postopératoires grâce à la proximité d’animaux domestiques sera développée à l’hôpital d’enfants de Rabat, dans le quartier Souissi.
Avec l’aide de l’Association des amis de l’hôpital d’enfants de Rabat (AAHER) qui accompagne les enfants malades, notamment atteints de cancer, et leurs familles, les étudiants de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel et cinéma (ISMAC) ont fait appel à des sponsors, entreprises publiques et donateurs privés pour financer la construction d’un espace de 100 mètres carrés au sein de l’hôpital, entièrement pensé pour accueillir des petits animaux.
Oiseaux, poissons, tortues, coq et lapins seront installés dans des cages, et des ateliers seront organisés pour les enfants de l’hôpital qui pourront s’occuper des animaux. Occasionnellement, des animaux plus gros, comme des chiens ou même un poney, pourront être amenés à l’hôpital.
L’espace, dont le budget prévisionnel de réalisation s’élève à 540.000 dirhams, devrait être finalisé fin juin. L’inauguration du projet aura lieu le 28 juin à l’hôpital d’enfants, "

Depuis plus de 20 ans Karine Breack-Touzet évolue dans le domaine du projet hospitalier, ce qui l’a conduite à créer HOSPIHUB.
Elle est en constante relation avec les acteurs de la santé en France, au Maghreb et en Afrique. Son expertise s'étend aussi dans le tourisme de santé

Ce mardi 15 mai 2018, le Ministre de la Santé marocain, Anass DOUKKALI, a donné le coup d’envoi des groupes de travail de concertation sur le Plan de Santé 2025, sous le slogan « Tous engagés pour la santé », au Palais des Congrès de Skhirat.
L’objectif de cette rencontre, qui se base sur une approche participative, est d'approfondir la réflexion et la concertation autour des axes du plan de santé 2025.
Douze groupes de travail regroupant différents acteurs et experts discuteront les questions prioritaires de santé, telles que la santé de la mère et de l’enfant, le développement de l’offre de soins en établissements de soins de santé primaires et établissements hospitaliers.
Les acteurs réunis pour cette phase de lancement débattront également des thématiques fondamentales en santé publique, notamment la santé et handicap, la santé mentale, les maladies non transmissibles, les maladies transmissibles, la couverture médicale de base, la couverture sanitaire universelle et les ressources humaines.
D’autres thématiques du plan santé 2025 concernent le partenariat, le système d'information, la qualité des services sont à l’ordre du jour des groupes de travail.
L’objectif des groupes de travail étant de proposer au Ministère de la Santé des mesures concrètes assorties d’indicateurs spécifiques de mesure, et d’estimations budgétaires.
La construction du « Plan Santé 2025 », se base sur les principes et valeurs de continuité et de proximité, de responsabilité et de redevabilité, d’entraide et de solidarité, d’égalité d'accès aux soins, de performance, d'efficacité et de qualité des services.
Ce Plan Santé se base sur trois piliers principaux :
Le premier pilier, concerne l’organisation et le développement de l’offre de soins en vue d’améliorer l’accès aux services de santé. Parmi les principaux axes de ce pilier : l'organisation de l'offre nationale de santé, le développement du réseau public de santé, le renforcement du réseau des établissements de soins de santé primaires, le développement de la santé mobile en milieu rural, le développement de la santé de proximité et la médecine familiale.
Le deuxième pilier concerne le renforcement des programmes de santé nationaux et des programmes de lutte contre les maladies. Il comprend le renforcement des programmes de santé maternelle et infantile en tant que priorité nationale, la promotion de la santé des personnes à besoins spécifiques, le renforcement de la lutte contre les maladies transmissibles, la mise à jour du plan national de la santé psychologique et mentale, et le renforcement de la vigilance et la sécurité sanitaire.
Le troisième pilier concerne le développement de la gouvernance sectorielle, la rationalisation de l'utilisation des ressources, l’élargissement de la couverture sanitaire de base et la réduction du fardeau de la pénurie en ressources humaines. Le plan vise aussi l’amélioration des conditions de travail et de la motivation des professionnels et le renforcement du cadre législatif et réglementaire du secteur de santé.

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Les tarifs des interventions chirurgicales connaîtront une hausse de 30% à partir du 1er mai 2018, a indiqué, vendredi 27 avril, la Chambre syndicale nationale des cliniques privées.
Justifiant la hausse de la tarification, Boubaker Zekhama, Président de la chambre, lors d'un point presse à Tunis, a affirmé qu’elle est motivée par le fait que les cliniques privées sont confrontées à de difficultés financières : “Cette décision permettra aux propriétaires des cliniques de couvrir les charges et les pertes financières”,
Cette augmentation vise, également, à couvrir le coût des interventions, sachant que, pour exemple, le montant des dépenses d’une intervention chirurgicale cardiovasculaire est estimé à 15.000 dinars alors que le plafond de remboursement fixé par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) s’élève à 6.000 dinars.
Cette augmentation qui fait suite au silence de la CNAM face aux demandes de négociations des tarifs par les cliniques privées, ne sera pas prise en charge par la sécurité sociale.
Les responsables de la Chambre nationale estiment que cette augmentation est indispensable pour sauver le secteur. Selon eux, la dégringolade du dinar, l’augmentation de la masse salariale, l’inflation sont parmi les principaux facteurs qui ont entraîné cette crise.
“Cette décision fait actuellement l’objet de suivi et il sera question de revenir aux textes de loi encadrant ce secteur pour pouvoir se prononcer à ce sujet”, a indiqué, ce samedi 29/04/18, à la TAP le ministre de la Santé Imed Hammemi en marge d’une conférence organisée à l’occasion de la célébration de la journée internationale du vétérinaire.
“Le gouvernement est attaché à préserver le pouvoir d’achat des tunisiens notamment en matière de santé”, a-t-il dit, soulignant que la politique sanitaire nationale exige que les dépenses sanitaires ne dépassent 40% du revenu du citoyen.
Cette décision a, également, suscité l’indignation de Othmane Jallouli, le secrétaire général de la Fédération générale de la santé relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). En effet, M. Jallouli a souligné, dans une déclaration accordée à Jawhara FM ce samedi 28 avril 2018, que le taux de cette augmentation était « élevé » ajoutant que la Fédération générale de la santé reviendra certainement sur la décision, jugée « unilatérale », de la chambre syndicale nationale des cliniques privées.

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Dans un exposé sur les principaux axes du Projet du Plan de Santé à l’horizon 2025, présenté lors du Conseil de gouvernement réuni jeudi 19/04/2018 à Rabat le ministre de la santé, Mr. Doukkali a souligné que ce projet de plan a été élaboré dans un cadre de concertation avec les acteurs au sein de l’écosystème de la santé publique. Un plan défini en valeurs, piliers, axes, mesures...
Selon le communiqué distribué à la presse, ce plan repose sur une vision unique basée sur six valeurs :
- la continuité,
- la proximité,
- la reddition des comptes,
- la solidarité,
- l’égalité,
- l’efficience et la qualité des services.
Le ministre a passé en revue l’essentiel des défis auxquels fait face le secteur ainsi que les opportunités à même de permettre au secteur de se développer. En découle la stratégie par trois piliers déclinés en 25 axes et 125 mesures.
Le premier pilier est relatif à l’organisation et le développement de l'offre de soins dans le but d'améliorer l'accès aux services de santé. Ses principaux axes sont :
- Organisation de l'offre nationale de santé
- Développement du réseau public
- Renforcement du réseau des institutions de soins de santé primaires
- Développement de la santé mobile dans le monde rural
- Amélioration de la santé de proximité et de la médecine de famille
Le deuxième pilier est consacré au renforcement de la santé nationale et des programmes de lutte contre les maladies à travers :
- Eriger les programmes maternels et infantiles en tant que priorité nationale,
- Promouvoir la santé des personnes ayant des besoins spécifiques
- Renforcer la lutte contre les maladies transmissibles
- Relancer le plan national de santé mentale
- Promouvoir la vigilance sanitaire et la sécurité sanitaire.
Enfin, le dernier pilier concerne le développement de la gouvernance du secteur de la santé et la rationalisation de l'usage des ressources. Ses axes sont les suivants :
- L'élargissement de la couverture sanitaire de base
- Le renforcement des moyens humains dans le secteur
- L’amélioration des conditions de travail et la motivation des professionnels,
- Le renforcement de la surveillance législative et réglementaire dans le secteur de la santé.
Il a par ailleurs mis en relief les principales avancées réalisées par le secteur, avec à l’appui des chiffres et indices significatifs, notamment en matière de maîtrise et prise en charge des maladies chroniques, l’augmentation du nombre de lits dans les hôpitaux et l’amélioration de l’accès aux services octroyés par les hôpitaux publics.

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Emmanuel Macron juge « insoutenable » la situation dans les urgences à l’hôpital. « Le privé est à même de réduire l’engorgement ! » répond Lamine Gharbi, le président de la FHP (Fédération de l’hospitalisation Privée)
Paris, lundi 16 avril 2018 - Dans l'interview qu'il a donnée hier soir, le Président de la République a été interrogé sur la situation dans les services d’urgences des hôpitaux publics. Emmanuel Macron a répondu : « Cette situation est insoutenable ! » avant d'ajouter : « La réponse à apporter, c'est une réponse de réorganisation de nos services, de nos hôpitaux, entre la médecine de ville et les hôpitaux pour éviter que tout le monde aille aux urgences. »
La FHP, par la voix de son président Lamine Gharbi, tient à préciser que le secteur privé a également un rôle à jouer dans le désengorgement des urgences publiques. " Mieux repartir les malades entre les services d'urgences des hôpitaux publics et ceux des hôpitaux et cliniques privés améliorerait la situation, déclare Lamine Gharbi.
"L'accueil dans les urgences du privé qui se fait, rappelons-le, sans dépassement d'honoraires, est à même de soulager la surcharge du public ! »
Encore faut-il que les hôpitaux, les ARS réorientent les patients vers les cliniques, en les informant qu'ils ne paieront pas plus cher, et surtout attendront moins longtemps.
Les hôpitaux et cliniques privés disposent de 124 services d’urgences répartis sur l’ensemble du territoire qui accueillent 2,6 millions de patients chaque année.

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Conformément à ce qu’avait annoncé le Premier Ministre au centre hospitalier d’Eaubonne-Montmorency le 13 février 2018, la ministre souhaite « une transformation de l’ensemble du système de santé, globale, cohérente, méthodique ». Les détails ont été présentés le 9 mars dernier.
Le système de santé doit être adapté à l’évolution des pathologies, aux progrès des soins, aux besoins des patients et aux attentes des professionnels de santé. Il doit être refondé pour mieux soigner.
La transformation du système de santé est aujourd’hui indispensable et urgente. L’État lui consacre chaque année 11% de son produit intérieur brut. Mais l’offre de soins pâtit d’un cloisonnement trop fort entre ville, hôpital et médico-social, de la dispersion des ressources qui éparpille compétences et investissement, et des soins de ville qui sont encore insuffisamment structurés.
Transformer le système de santé : les 5 chantiers
- Chantier n° 1 : Inscrire la qualité et la pertinence des soins au cœur des organisations et des pratiques
Enjeux : Prescrire les bons traitements et les bonnes prises en charge et au bon moment
- Chantier n° 2 : Repenser les modes de rémunération, de financement et de régulation
Enjeux : Traduire les nouvelles organisations de soins et l’effort de prévention dans l’adaptation et l’évolution des modes de rémunération et de régulation
- Chantier n° 3 : Accélérer le virage numérique
Enjeux : Adopter pour notre système de soins une stratégie pour engager son virage numérique qui positionne le patient au cœur de l’organisation
- Chantier n° 4 : Adapter les formations aux enjeux du système de santé
Enjeux : Réinterroger les formations des professionnels de santé pour qu’elles s’adaptent au système de santé de demain : la prévention, les parcours de santé, les coopérations interprofessionnelles. Les futurs professionnels en seront les principaux acteurs, et ils doivent y être sensibilisés.
- Chantier n° 5 : Repenser l’organisation territoriale des soins
Enjeux : Proposer un nouveau contrat social aux professionnels de santé, renforçant le dialogue social, en cohérence avec les orientations du comité interministériel de la transformation publique
Le calendrier prévisionnel :

Depuis plus de 20 ans Karine Breack-Touzet évolue dans le domaine du projet hospitalier, ce qui l’a conduite à créer HOSPIHUB.
Elle est en constante relation avec les acteurs de la santé en France, au Maghreb et en Afrique. Son expertise s'étend aussi dans le tourisme de santé
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En Algérie, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière procède à la mise en place de la numérisation du dossier électronique du patient au niveau national. Ce qui concrétise sa récente allocution devant les membres du Conseil de la nation, où il avait déclaré « mieux soigner le patient passe nécessairement par la bonne gestion des dossiers médicaux ».
Le 27 février dernier, une première formation de groupes de référents chargés du déploiement des réseaux des dossiers électroniques médicaux dans les établissements hospitaliers des wilayas d'Oran, Aïn Témouchent, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen a eu lieu, au sein de l'Institut national supérieur de formation paramédicale (INSFP) à Haï Assalam.
Les groupes de référents – représentant chaque hôpital - étaient composés de deux ingénieurs en informatique, deux représentants médicaux, deux paramédicaux et deux responsables chargées des admissions.
Les participants ont pu partager les meilleures pratiques dans un domaine encore en phase préliminaire et discerner les éléments pouvant jouer en faveur du développement de la e-santé.
Le dossier électronique médical (DEM) constitue le projet majeur du système d'information de l'établissement qui occupe une place stratégique dans son projet en tenant compte des ressources humaines, organisationnelles et des technologies de l'information. Présidant cette session de formation, M. Ali Bouali, directeur des systèmes d'information et d'informatique au ministère de la Santé, a aussi précisé que « La prochaine étape sera la consolidation de toutes les données pour arriver à un dossier médical unique par malade qu'on peut consulter dans n'importe quel établissement hospitalier. Actuellement, on a tous les outils pour le déploiement du DEM »
Outre l’installation des mécanismes de modernisation de la gestion basée sur le calcul des coûts et la maîtrise des dépenses, ce nouveau système présente plusieurs avantages dont la traçabilité et la précision des données, et la sécurisation des traitements. Il aidera également à avoir un meilleur aperçu de la situation épidémiologique du pays, déterminer plus efficacement la demande en matière de personnel et suivre les rendez-vous et les consultations des malades. D’où, l’importance de la formation du personnel médical à l’utilisation de l’informatique pour éviter les erreurs dans la manipulation des dossiers.

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A la fin janvier 2018, le décret 2017-1601 du 22 novembre 2017, publié au journal officiel du 24 novembre 2017 précisant les conditions d’application de l’article 121 de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé français, a suscité nombre d’articles dans les media maghrébins. Les termes employés sont extrêmes pour exprimer les inquiétudes « Fuite des cerveaux, hémorragie, exode massif »
Que dit le décret ?
Ledit décret introduit la possibilité de délivrer des autorisations individuelles d’exercice temporaire (minimum trois mois à deux années maximum) à certaines catégories de praticiens spécialistes et d’étudiants des professions médicales et pharmaceutiques dans le cadre d’une formation spécialisée effectuée en France.
Les dispositions du présent décret concernent les professionnels médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes spécialistes étrangers qui poursuivent une formation spécialisée complémentaire leur permettant d’acquérir ou d’approfondir des compétences dans un domaine précis de leur spécialité. Cette formation continue pourra être diplômante ou non.
Deux types d’accueil, qui se différencient par les modalités de rémunération applicables, sont créés :
- L’établissement d’accueil peut n’avoir aucun lien de rémunération avec le praticien qui est indemnisé par un sponsor participant à la formation (établissement hospitalier ou université de rattachement, bourse d’état, fondation,…).
- L’établissement d’accueil peut rémunérer directement le praticien contre un remboursement éventuel. Les possibilités sont laissées à la libre appréciation des acteurs participant à l’accueil en formation.
Le décret précise également la procédure de délivrance de l’autorisation temporaire d’exercice qui implique à la fois l’ordre compétent et le CNG.
Représentation des médecins maghrébins en France
D’après des statistiques publiées fin 2017 par le Conseil national français de l’Ordre des médecins (Cnom), les médecins algériens représentent la première communauté des médecins étrangers non européens exerçant en France, devançant dans l’ordre, les médecins marocains, et les médecins tunisiens.
Réactions au décret
En Algérie, le media algerie-focus rapporte les propos de M. Khiati, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREME) : « Même si cette autorisation d’exercice est limitée par une durée maximale de deux ans, cette dernière aura pour effet d’accentuer l’exode des médecins algériens vers la France où ils pourraient être encouragés à s’installer en tant que libéraux dans les déserts médicaux de l’hexagone. Un tel exode pénalisera le système de santé algérien menaçant sa pérennité ».
Et de conclure qu’Il faut également souligner le fait que "la dure réalité que vivent les médecins algériens et les conditions déplorables dans lesquelles ils exercent ainsi que le mépris total dont ils font l’objet notamment par les pouvoirs publics ne peuvent que les inciter à partir vers d’autres horizons".
Au Maroc, le site Medactu, indique pour sa part, qu’au moment où le Ministère marocain refuse une dignité de travail à nos jeunes médecins, la France, elle, ouvre ses portes à ces derniers leur assurant le droit de s’installer et d’exercer sur son territoire.
Et conclue que les médecins des pays du Maghreb, révoltés contre leur ministère surtout au Maroc et en Algérie, ne peuvent qu’être fascinés par cette véritable opération de charme destinée à séduire les médecins étrangers afin de les convaincre d’émigrer vers la France, actuellement en manque de praticiens.
En Tunisie, sous le titre « Exode massif des médecins tunisiens : Un décret français amplifie l'hémorragie ! » le media espacemanager constate, « Alors que nos toubibs* (confrontés à un ras-le-bol et à un secteur de la santé au bord de l'asphyxie), se saignent aux quatre veines pour pouvoir exercer leur métier dans les règles de l'art, d'autres contrées assouplissent les conditions d'accueil aux hommes en blouse blanche.
Face à cette fuite des cerveaux, des médecins tunisiens, à l'instar de Moez Ben Salem (dermatologue installé à Tunis) ont pourtant tiré la sonnette d'alarme, mais la surdité associée à la cécité des autorités se font encore plus profondes.
Et la conséquence est évidente : de plus en plus de jeunes spécialistes, pourtant formés pendant des années aux frais du contribuable tunisien, préfèrent partir. Un véritable gâchis qui affecte à la fois, aussi bien le secteur de la santé publique que celui privé.
Le plus inquiétant dans cette fuite de médecins, c'est que la France, confrontée elle-même à une pénurie de compétences médicales, a saisi l'occasion idoine pour encore "aspirer" davantage nos toubibs. Et de quelle manière ! »
*N.B Hospihub : « toubib » est un mot d’origine arabe pour désigner le médecin
Vu de la France
Des inquiétudes qui sont à éclairer également du point de vue du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) français, qui explique, suite à une étude 2017 sur les flux migratoires de médecins à diplômes étrangers en France que « Contrairement à une idée largement répandue, cette population n’est pas une réponse aux difficultés territoriales d’accès aux soins ».
L’étude montre que ces médecins étrangers, quelle que soit leur nationalité, et à l’instar de leurs confrères français, ne s’installent pas dans les zones définies comme déficitaires par les ARS.
Par ailleurs et de manière générale, on observe que la part de l’exercice salarié est dominante (62 %) chez les médecins titulaires d’un diplôme européen ou extra-européen. Cela est vérifié partout en France : l’exercice salarié est privilégié par les médecins à diplôme étranger dans toutes les régions de France, par les médecins à diplôme européen comme par les médecins à diplôme extra-européen.
Une analyse partagée par Jean-Noël Escudié sur le site de la Caisse de Dépôt : Le ministère de la Santé présente la mesure comme contribuant au rayonnement de l'enseignement médical français et participant aux politiques nationales de coopération. Mais ajoute-t-il : « Si cette dimension est bien présente, elle est toutefois loin d'être la seule.
En effet, ces dispositions doivent aussi contribuer à améliorer la démographie médicale et à pourvoir des postes hospitaliers aujourd'hui sans titulaires, en particulier dans les zones sous-dotées.»

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Mise à jour du 20/02/2018 :
Concernant le point "Une réforme des modes de financement et une régulation budgétaire", les présidents des fédérations hospitalières se sont inquiétés dans le JDD du 18/02/2018, à travers une déclaration commune. Antoine Dubout, président de la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne), Lamine Gharbi, président de la FHP (Fédération de l’hospitalisation privée), Frédéric Valletoux, président de la FHF (Fédération hospitalière de France) et Patrice Viens, président d’Unicancer (Fédération des centres de lutte contre le cancer) signent une tribune contre une éventuelle baisse des tarifs hospitaliers.
Ainsi écrivent-ils : "Nous, fédérations hospitalières, représentons les 3.100 hôpitaux et cliniques de France. Le 1er mars prochain, comme tous les ans, nous connaîtrons les tarifs qui nous sont appliqués, c’est-à-dire le montant de la rémunération de nos actes par l’Assurance maladie. Il est de notre devoir aujourd’hui d’endosser un rôle de lanceur d’alerte, au sens où nous pointons, ensemble, un risque dommageable pour le bien commun. En l’occurrence, toute nouvelle baisse tarifaire serait très préjudiciable au système hospitalier et à la santé des Françaises et des Français."
Nous sommes des acteurs responsables, conscients des difficultés du financement de notre système de santé et soucieux de la maîtrise des dépenses. Le déficit, année après année, de l'Assurance maladie n'a rien de surprenant. Le vieillissement de la population et l'augmentation des maladies chroniques sont des réalités pérennes. Il est de notre fierté collective d'assumer ces coûts. Pourtant, alors même que ces mutations épidémiologiques sont à l'œuvre depuis longtemps, qui a pris soin de prévoir cette augmentation naturelle des dépenses de santé? On peut certes émettre des critiques au provisionnement des retraites, mais des mesures ont été prises. Rien de tout cela en santé. Résultat : on fait aujourd'hui reposer sur les acteurs toute la charge des efforts à fournir.
Évidemment, exercice budgétaire après exercice budgétaire, il est plus facile – et plus visible politiquement – de ficeler quelques mesures comptables aveugles, et de raboter nos capacités d'investissement et d'innovation. Mais à quel prix : la détérioration durable de nos établissements de santé et du service rendu au patient. Le point de rupture est proche. Ces baisses tarifaires sont beaucoup plus importantes que nos gains de productivité, limités par les carcans administratifs qui nous sont imposés. Persister dans cette politique à marche forcée est la plus mauvaise des méthodes. Elle porte en germe une atteinte à la qualité même des soins que nous devons aux malades.
Cette situation délétère engendre un malaise général. La souffrance est bel et bien là, chez des professionnels pourtant passionnés par leur métier, un métier difficile mais gratifiant. Les hôpitaux et les cliniques grondent en silence. Nous attendons donc de celles et ceux qui, par la force de la démocratie, ont la responsabilité de bâtir l'avenir de notre santé, qu'ils prennent conscience de l'urgence de la situation, qu'ils refondent le pacte de confiance avec celles et ceux qui soignent, et qu'ils empruntent la seule voie qui soit à la hauteur des enjeux : rénover profondément notre système de santé.
L'ouverture aux innovations expérimentales sur le parcours de soin et sa rémunération, permise par la loi de financement de la Sécurité sociale 2018, constitue une réelle avancée. Il faut aller encore plus loin. Construisons un cadre non plus seulement pour expérimenter sans agir, mais pour généraliser les organisations efficientes. Soyons prospectifs, créatifs, audacieux. Mais pour cela, il faut que la puissance publique se détourne des mesures d'économies à courte vue, et mette un terme au "principe de privation", à rebours des défis à relever en santé. Il faut de l'écoute, de la concertation, de la confiance, de la volonté et de la constance. Des hôpitaux publics et des hôpitaux et cliniques privés qui souffrent ne pourront pas durablement mener leurs missions. La réussite de la stratégie nationale de santé, aux axes directeurs de laquelle nous adhérons, impose que notre message soit aujourd'hui entendu. Vite."
Notre publication du 14/02/2018 :
Public sénat - Le Premier ministre a listé cinq chantiers pour réformer le système de santé français, un univers actuellement jugé trop « cloisonné » et qui favorise la « course » aux actes médicaux. Une concertation nationale sera organisée de mars à mai 2018 avec tous les acteurs de la santé.
C’est une nouvelle concertation qui va s’ouvrir. Trois mois de discussions et de tables rondes entre le gouvernement, l’Assurance maladie, les hôpitaux, les professionnels de la santé, les agences régionales – auxquels seront aussi associés les usagers – vont démarrer en mars pour préparer le système de santé français de demain.
Dans son discours prononcé au Centre hospitalier d’Eaubonne (Val-d’Oise), le Premier ministre a déclaré vouloir s’attaquer aux « faiblesses » de l’organisation des soins sur le territoire. Pour y répondre, il ne promet pas une « énième réforme de l’hôpital » mais annonce une « transformation de l’ensemble de notre système de santé », à la fois « globale » et « durable ».
Dans la feuille de route qui s’amorcera dès cette année, et qui s’étalera jusqu’à la fin du quinquennat, Édouard Philippe liste cinq grands chantiers :
La pertinence des soins
Une réforme des modes de financement et une régulation budgétaire
Adopter « une vraie stratégie numérique »
Des annonces sur la formation des professionnels de santé
Penser l’organisation des soins au niveau des territoires

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Le projet de modernisation de l’AP-HM a été déclaré éligible par le Comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins (Copermo), ce qui signifie que les grands objectifs du projet et ses principes d’élaboration ont été jugés conformes à la stratégie de l’Etat en matière d’investissement public hospitalier.
Cette éligibilité emporte la perspective d’une aide financière nationale une fois le projet définitivement validé
Concrètement, ce projet ouvre pour l’AP-HM la perspective de reconfigurer et de rénover d’ici 2024 l’ensemble des services d’hospitalisation et de consultation des hôpitaux de la Timone, Conception et Nord, afin d’offrir aux patients des conditions d’accueil modernes et attrayantes. Il s’agit aussi de reconstruire à neuf certaines installations, notamment la nouvelle maternité centre qui ouvrira à l’hôpital de la Timone.
Au-delà des murs et des investissements, ce projet est un véritable levier de transformation pour l’AP-HM, qui rassemblera dans ce cadre ses hyper-spécialités de pointe selon une logique de site, tout en conservant sur le centre comme à l’hôpital Nord l’ensemble des activités nécessaires à une prise en charge complète de la population environnante. A travers son plan de modernisation, c’est le futur de ses organisations que l’AP-HM dessine : les choix effectués aujourd’hui auront un impact durable sur la qualité des soins et sur la performance de l’institution.
Ce projet de modernisation est donc bel et bien l’occasion attendue de longue date de placer l’AP-HM dans une vraie dynamique de progrès, au service de tous les habitants de la métropole marseillaise et des Bouches-du-Rhône. Cette occasion ne doit pas être manquée, et c’est pourquoi l’ARS Paca sera vigilante à ce que le dossier atteigne tous les standards requis pour obtenir une décision finale favorable du Copermo. Beaucoup de travail collectif reste à accomplir pour que ce projet soit l’étape qui sortira durablement l'AP-HM de la situation financière difficile qui est la sienne.
Pour obtenir une décision finale favorable, et avant de saisir le commissariat général à l’investissement, l’AP-HM doit désormais satisfaire un certain nombre de recommandations, portant à la fois sur les choix stratégiques du projet et sur sa contribution au redressement financier. L'Etat sera donc exigeant, non seulement parce qu'il consentira une aide majeure pour ce projet mais aussi et surtout parce que l’APHM doit mettre toutes les chances de son côté pour que son futur outil de travail soit le plus performant et le plus cohérent possible.
L’ARS Paca a toute confiance dans la capacité des équipes de l’AP-HM à poursuivre la dynamique engagée pour mener le projet jusqu’à une décision finale favorable et faire la démonstration que le CHU de Marseille est capable de se mobiliser sur la voie du redressement. Sans attendre les prochaines étapes du dossier, l’ARS Paca a pris la décision d’allouer, à titre exceptionnel, une dotation de 7,5 M€ destinée à financer une première phase d’investissement prioritaire. L’appui de tous les partenaires de l’AP-HM sera nécessaire, en particulier celui des collectivités territoriales qui ont déjà fait part de leur grande attention à ce dossier stratégique pour l’avenir de Marseille. ( 01/02/2018)

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