Le CHU de Tours met en place des automates innovants pour la délivrance des médicaments

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Le CHU de Tours met en place des automates innovants pour la délivrance des médicaments
France
Crédit photo : CHU de Tours

Ce Mardi 3 juillet 2018, au sein de la Pharmacie (Hôpital Trousseau - Logipôle), la Direction du CHU de Tours et la Direction de son Pôle Santé Publique et Produits de Santé, s'est déroulée la cérémonie d'inauguration du système automatisé de délivrance globale des médicaments du CHU. La mise en place de ces automates innovants permet de sécuriser et centraliser la délivrance des médicaments sur les différents sites du CHU.

Au CHU de Tours, la délivrance des solutés et des dispositifs médicaux est assurée par le logipôle, sur le site de Trousseau, depuis 1999. Aussi, il semblait cohérent d’étendre ce regroupement aux médicaments. Les dispensations spécifiques, la traçabilité et le suivi des médicaments coûteux restant assurés par les pharmacies de site.

L’acquisition d’automates optimise les surfaces de stockage au sein des pharmacies. Elle s’inscrit dans le cadre de la sécurisation de la prise en charge des patients, avec la mise en place d’équipes dédiées à cette activité, sur un seul plateau technique. Elle répond à une volonté forte du pôle de limiter la pénibilité des tâches, dans un secteur qui comprend d’importantes manutentions et de moderniser les tâches pour les personnels.

La pharmacie dispose donc désormais de 3 robots disposant chacun de 2 bras articulés et de 2 prologs permettant l’entrée en stock automatique des boîtes dans les robots. Les boîtes de médicaments sont réceptionnées puis chargées sur les prologs, tapis roulants qui les conduisent devant des lecteurs optiques qui mesurent et identifient chaque boîte grâce à son code datamatrix. Elles sont rangées à l’intérieur des robots par 2 bras articulés en fonction de leur taille et de leur fréquence de sorties. Les boîtes volumineuses ou lourdes (10 % des boites) sont déposées par l’opérateur sur un tapis roulant accessible par la façade du robot puis prises en charge par les bras articulés.

Chaque matin, à 8h, les demandes de service sont analysées par un préparateur en pharmacie hospitalière (PPH) puis lancées dans les robots selon le planning défini avec chaque service. Les bras articulés vont chercher les boîtes, qui sont acheminées à l’aide de tapis roulant jusqu’aux bacs identifiés par service. Les opérateurs robot prélèvent, à l’aide d’une liste, les blisters dans les boîtes, lorsque la dotation est inférieure à la quantité de la boîte, puis rentrent la boite en façade en indiquant la quantité restante. Le bac est transmis à la zone hors gabarit stockant les produits trop volumineux pour être gérés par les robots, pour être complété par un PPH. Les bons d’urgence sont analysés au fil de l’eau par un PPH, puis lancés en priorité dans les robots en identifiant une sortie spécifique des boîtes pour les services de Bretonneau et Clocheville, et une sortie directe au guichet de Trousseau.

La mise en place de ces robots permet d’actualiser les organisations, de sécuriser l’activité, un gain de surface, une diminution de la pénibilité des tâches, d’affecter les préparateurs de Bretonneau et Clocheville à des nouvelles activités adaptées à leurs compétences, et de dégager du temps pharmacien pour renforcer l’activité de pharmacie clinique (validation des prescriptions dans les services de soins...). Enfin, l’automatisation permet le développement de la pharmacie clinique, par le redéploiement partiel de moyens.

Les trois automates achetés sont adaptés aux besoins actuels et à l’évolution prévisible de l’activité, notamment dans le cadre du GHT.

CHIFFRES CLÉS 2018

  •  528.000 euros pour 3 robots et 23.300 euros de coût de maintenance annuelle
  •  50.000 boîtes stockées pour une capacité globale de 70.000 boites
  •  1.410 médicaments gérés dans le robot (165 médicaments non gérés par le robot)
  •  2.500 à 5.000 boîtes rangées par jour
  •  1.500 à 1.800 lignes de demandes traitées par jour
  •  2.000 à 5.000 boîtes délivrées par jour
  •  170 à 250 bons d’urgence traités par jour
  •  80 à 130 UF préparées par jour (jours les plus chargés : lundi et vendredi)