La Libye commence à payer ses dettes : un bol d’air pour les cliniques tunisiennes et leurs finances

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La Libye commence à payer ses dettes : un bol d’air pour les cliniques tunisiennes et leurs finances
Tunisie

C’est une information importante pour qui est en affaires avec les cliniques privées de Tunisie : "le  président de la Chambre syndicale nationale des cliniques privées, Khaled Nabli, a déclaré au site AfrigateNews que la Libye a commencé il y a un mois à rembourser ses dettes aux cliniques tunisiennes, sous forme d’acomptes provisionnels.

Selon le site The Libya Observer, qui cite la source, Khaled Nabli a confirmé que la Libye a commencé à payer une petite partie de ses dettes aux cliniques en Tunisie, ajoutant que seulement quelques cliniques ont reçu ces paiements.

« La Libye doit payer toutes les dettes pour les cliniques tunisiennes, et ce le plus tôt possible. », a-t-il ajouté, soulignant que les cliniques sont soumises à des conditions financières difficiles dues à ces dettes.

La même source ajoute que le total des dettes des patients libyens auprès des cliniques tunisiennes s’élève à 300 millions de dinars. Il est à noter que 55 cliniques sont concernées par ces dettes qui se sont accumulées de 2011 jusqu’à la fin de 2016.

Rappelons qu’en juin, la Chambre syndicale nationale des cliniques privées avait annoncé que les autorités libyennes qui se sont engagées à payer le premier versement des dettes accumulées par l’Etat libyen le 2 mai, mais n’ont pas respecté leurs obligations." (article de webdo.tn - 10/11/2017).

Le Centre International Carthage en subit-il les conséquences ?

Pour l’heure, la situation de cet établissement phare tunisien n’est pas au beau fixe, même si l’origine exacte de ses créances n’est pas précisée. « Les états financiers de la Société Centre International Carthage Médical SA, font état de 12,274 MDT en produits d’exploitation. Rongés par les 13,434 MDT en charges d’exploitation, il en a résulté un déficit de l’année 2017 à 1,994 MDT. Les pertes cumulées au 31 décembre 2016, s’élevant à 5 661 222 DT, dépassant la moitié du capital social. » selon un communiqué du 06/11/2017.

Au point que l’article 388 du code des sociétés commerciales pourrait lui être appliqué. Ce dernier stipule notamment que «si les comptes ont révélé que les fonds propres de la société sont devenus en deçà de la moitié de son capital en raison des pertes, le conseil d’administration ou le directoire doit dans les quatre mois de l’approbation des comptes, provoquer la réunion de l’assemblée générale extraordinaire à l’effet de statuer sur la question de savoir s’il y a lieu de prononcer la dissolution de la société ».