La crise Covid alourdit encore les retards de livraison des CHU d'Agadir et de Tanger

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La crise Covid alourdit encore les retards de livraison des CHU d'Agadir et de Tanger
Maroc
Crédit photo : medias24

Les médecins internes et résidents à Agadir ont entamé, lundi 12 avril 2021, leur quatrième semaine de protestation contre les conditions de leur formation en raison du retard de livraison du Centre hospitalier universitaire d’Agadir (CHU). Leurs collègues de Tanger sont aussi dans l'inquiétude. Chaque CHU subit des retards, pour des raisons diverses, parmi lesquelles le financement même des projets, et les perturbations liées au Covid.

«SOS, internes en détresse», «Pas de formation» et «Pas de choix de spécialité»… font partie des slogans affichés sur les pancartes des médecins internes et résidents à Agadir, qui sont en grève depuis le 22 mars dernier. Lundi 12 avril, ces futurs médecins en formation ont entamé leur quatrième semaine de protestation contre les conditions de formation au sein de l’hôpital régional Hassan II, qui est dédié essentiellement aux soins et non pas à la formation. Une situation exceptionnelle qui est entraînée par le retard de la livraison du Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Agadir auquel ces médecins internes et résidents sont rattachés dans le cadre de leurs études médicales. L'ouverture de ce projet d'envergure financé par un don saoudien d'environ 250 milliards de centimes, était prévue pour le début de l'année 2018.

Même situation à Tanger : plusieurs mois après l’annonce d’une ouverture « imminente » du Centre hospitalier universitaire de Tanger - dont les travaux ont été lancé en 2015-, les médecins résidents et internes ont exprimé leur inquiétude quant au retard accusé. Ils ont observé, lundi 12 avril 2021, une manifestation devant la direction du CHU. Les étudiants déplorent le manque d’équipements dans les centres de santé dans lesquels ils sont actuellement contraints de poursuivre leur formation dans l’attente de l’ouverture du nouveau CHU. Ils dénoncent les conditions « difficiles » de formation, notamment, dans les hôpitaux Mohammed V et Qortobi de Tanger. Ces centres, qui comptent actuellement trois promotions, affichent une saturation et un manque de matériel élémentaire, a affirmé Dr. Rachid Smaili, de l’Association des médecins résidents de Tanger.