L’ARS accompagne les expérimentations d'hôtels hospitaliers en Île de France

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L’ARS accompagne les expérimentations d'hôtels hospitaliers en Île de France
France

Rester deux jours à l’hôpital mais passer la nuit, si l'état du patient le permet, dans une chambre non médicalisée située soit dans l’établissement, soit dans un hôtel à côté. Tel est le principe des hôtels hospitaliers qui font actuellement l’objet d’une expérimentation nationale, pilotée par le ministère des Solidarités et de la Santé. Dans le cadre d’un appel à projets, quarante et un établissements de santé, dont huit en Île-de-France, ont été sélectionnés pour mettre en place et tester, pendant trois ans, ces unités d’hébergement temporaire non médicalisé.

Les huit établissements franciliens retenus sont :

  • l’institut Gustave Roussy (94),
  • l’institut Curie –  site d’Orsay et Paris,
  • le centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingt (75),
  • les hôpitaux Foch (92),
  • les hôpitaux Robert Debré, Necker et Bichat (AP-HP)
  • ainsi que le centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain (78)

 

Une réflexion bien engagée

« Cette expérimentation nationale prolonge la réflexion que nous menons sur le sujet depuis 2013. Nos premières orientations nous ont conduit vers un soutien au développement de telles structures », indique Olivier Ferrain, chef de projet au département appui à la transformation des organisations en santé, à la direction de la stratégie de l’Agence régionale de santé Île-de-France.

Permettant de dissocier l’hébergement du patient des soins qui lui sont apportés, ces unités constitueraient une opportunité de recentrer les établissements de santé sur leurs missions techniques et d’expertise. Le confort des patients et la qualité de leur prise en charge s’en trouveraient améliorés puisqu’ils seraient moins exposés au risque d’infections nosocomiales, moins gênés par le bruit des machines ou par les rondes des soignants.

Enfin, pour évaluer le potentiel d’activité de telles structures sur son territoire, l’ARS a mené une enquête auprès de différents services hospitaliers. Résultat : 25 à 30 % des patients pourraient être orientés vers un hôtel hospitalier.

 

Mener l'expérimentation dans les meilleures conditions possible

Depuis 2013, l’Agence a également mis au point plusieurs outils désormais à la disposition des établissements franciliens. Elle a notamment élaboré deux guides d’accompagnement : l’un consacré à la conception d’un projet d’hôtel hospitalier, l’autre au montage financier.

Grâce à un logiciel spécifique, les structures seront en mesure d’évaluer, dans un service donné, la proportion de patients pouvant passer la nuit sans surveillance médicale. Enfin, l’ARS réunira chaque semestre les participants à l’expérimentation. L’objectif ? Favoriser les échanges, les retours d’expérience et ainsi surmonter plus facilement les obstacles qui pourraient entraver l’un ou l’autre des projets.

 

Prouver la pertinence des hôtels particuliers

Ces rencontres seront également l’occasion de faire le point sur le suivi mis en place par l’ARS. « Actuellement, nous travaillons tous ensemble à l’élaboration d’indicateurs pertinents, fiables et simples à utiliser par les équipes. Nous souhaitons recueillir des données afin de mesurer concrètement les impacts des hôtels hospitaliers en termes de gestion, d’organisation et surtout d’amélioration de la prise en charge des patients », précise Olivier Ferrain. Autant d’éléments concrets qui pourraient venir étayer les premières conclusions de l’ARS, et ainsi prouver la pertinence du déploiement d’hôtels hospitaliers sur le territoire français.