L’AP-HP investit à l’hôpital Henri-Mondor 3,5 millions d’€ pour son 2ème TEP/IRM

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L’AP-HP investit à l’hôpital Henri-Mondor 3,5 millions d’€ pour son 2ème TEP/IRM
France
crédit photo : AP-HP

Après la mise en service à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière en 2015 d’un premier TEP-IRM destiné à une activité de clinique et de recherche, l’AP-HP a inauguré mercredi 27 septembre son second TEP/IRM installé à l’hôpital Henri Mondor de Créteil.

Cette inauguration a eu lieu en présence de Laurent Cathala, maire de la ville de Créteil, de Martin Hirsch, Directeur général de l’AP-HP, du Pr Jean-Luc Dubois-Randé, directeur de la faculté de médecine de l’UPEC, du Pr Ariane Mallat, présidente de la commission médicale d’établissement locale, de Martine Orio, directrice du groupe hospitalier Henri Mondor, d’Elise Noguera, directrice de l’hôpital, du Pr Alain Rahmouni, chef du Pôle Fonction imagerie thérapeutique, et des professeurs Emmanuel Itti et Alain Luciani, porteurs du projet SyMPTOm - imagerie simultanée TEP/IRM en Oncologie.

Le TEP/IRM -Biograph mMR de Siemens medical- installé à l’hôpital Henri Mondor est la première machine en France spécifiquement dédiée à la recherche en soins courants et à l’optimisation du parcours de soins en oncologie.

Ce TEP/IRM intégré, pour lequel l’AP-HP a investi 3.5 millions d’euros, est la  4ème machine d’imagerie hybride TEP/IRM en France et la 2ème à être installée dans un des hôpitaux de l’AP-HP. Plus de 200 patients ont déjà pu en bénéficier.

Dans la prise en charge diagnostique, pronostique ou thérapeutique, certains patients atteints de cancer nécessitent à la fois une imagerie par résonance magnétique (IRM, pour l’étude du microenvironnement tissulaire dans lequel les tumeurs se développent) et une tomographie par émission de positons (TEP, pour l’étude du métabolisme des tumeurs et de leur agressivité).

Le financement de cet appareil d’imagerie hybride TEP/IRM Biograph mMR est issu d’une gestion optimisée des équipements du pôle Fonction-Image-Thérapeutique - FIT permettant à l’AP-HP d’être le principal financeur avec un investissement de 3.5 millions d’euros de l’AP-HP, avec le soutien de l’ARS Ile-de-France, le Cancéropôle Ile-de-France et le Fonds de dotation Henri Mondor. Il s’agit du 2ème TEP/IRM de l’AP-HP, le premier étant installé à l’hôpital Pitié Salpêtrière.

Cette installation s’inscrit dans le projet médical du pôle Fonction-Image-Thérapeutique-FIT de renforcer l’accès à l’imagerie la plus innovante pour les patients du territoire –nouvelles machines, partenariats recherche - et à réorganiser l’accès des patients consultants externes et ambulatoires, tout en favorisant les actions d’enseignement et de recherche, au cœur du projet SyMPTOm.

Le TEP-IRM est un appareil qui associe les informations provenant de sources différentes : l’imagerie métabolique de la TEP - tomographie par émission de positons - et l’imagerie morphologique et fonctionnelle par résonnance magnétique IRM. C’est une technologie de pointe qui a su relever des défis techniques, notamment celui de s’affranchir des interférences entre les matériels. En effet, les champs magnétiques élevés de l’IRM ne doivent pas perturber les photomultiplicateurs et l’électronique de la TEP et vice versa. Du fait d’une meilleure résolution spatiale et d’un meilleur contraste entre les tissus, il améliore la caractérisation tissulaire. Au cours du même examen, il permet d’étudier de façon combinée, la perfusion tissulaire, la diffusion des molécules d’eau, l’organisation microstructurale et la cellularité, avec l’analyse en TEP du métabolisme glucidique, de la perfusion, de l’anoxie tissulaire ou encore avec l’étude de certaines populations cellulaires.

Les principaux cancers ayant vocation à être concernés par l’installation de ce nouvel appareil et le projet SyMPTOm (imagerie simultanée TEP/IRM en Oncologie) associé seront les lymphomes, les cancers digestifs, le cancer de la prostate et le cancer du sein, représentant la grande majorité des cancers pris en charge par les Hôpitaux Universitaires Henri Mondor.

Le TEP/IRM, un appareil de haute technologie

Crédit : © L.Friederich / AP-HP

Conjointement, trois grandes thématiques de recherche seront menées en priorité en s'adossant sur les pôles d'excellence de l’hôpital :

> Pour le lymphome, l'objectif est d'adapter les chimiothérapies de manière personnalisée, en fonction des caractéristiques tumorales avant et pendant le traitement. La conduite du projet sera facilitée par l'implication du site dans le LYSA (LYmphoma Study Association, groupe collaboratif national de recherche clinique, maillage de >100 centres actifs).

> Pour le cancer primitif du foie, l'imagerie simultanée TEP/IRM permettra d'identifier les tumeurs à risque de récidive après greffe hépatique et in fine de mieux sélectionner les patients pour lesquels cette option thérapeutique est utile.

> Pour la neurofibromatose, l'objectif est d'identifier les patients à risque de transformation maligne en s'appuyant sur le centre de référence National des Neurofibromatoses du site, qui coordonne tous les centres de compétence français.

Le projet SyMPTOm (imagerie simultanée TEP/IRM en Oncologie) est le fruit d’une collaboration de longue date entre les équipes de médecine nucléaire (Pr Emmanuel Itti) et de radiologie (Pr Alain Luciani) porteuses du projet ; il s’est progressivement étendu à la neuroradiologie (Pr Jérôme Hodel) et à l’imagerie cardiaque (Pr Jean-François Deux).

Ces équipes multidisciplinaires travaillent sur des thématiques communes de soins, de recherche et d’enseignement au sein du pôle Fonction-Image-Thérapeutique (FIT, Pr Alain Rahmouni), en s’appuyant sur des réseaux d’expertise touchant des pathologies telles que les hémopathies lymphoïdes, le cancer du foie, la neurofibromatose et l’amylose.

Le principe de l’imagerie « one-shot » TEP/IRM permettra de personnaliser la prise en charge des patients grâce à une meilleure caractérisation des cancers au diagnostic, une meilleure orientation des traitements et une meilleure évaluation de la réponse thérapeutique, tout en assurant aux patients un confort accru et une rapidité de prise en charge.

CP du 27/10/2017